Lise Gervais
Née à Saint-Césaire à Rouville au Québec, Lise Gervais a étudié la peinture à l’École des beaux-arts de Montréal sous la direction de Stanley Cosgrove et Jacques de Tonnancour, le dessin sous la direction de Jean Simard, Gabriel Marcotte et Suzanne Duquetet la sculpture sous celle de Louis Archambault.
En 1958, lors d’un voyage en Europe, elle se rend en Espagne et examine particulièrement les dessins et peintures de Goya.
En voyant ses tableaux en 1964 la critique Dorothy Pfeiffer commente « (…) colorées, comme peintes au pochoir, les peintures montent comme les vins exotiques, ou d’autres planent comme les vols des oiseaux du paradis. Tout bouge, vole, s’élève, ou bat des ailes bruyamment dans les peintures de Gervais. Mais rien - absolument rien - ne flotte. En fait, la note dominante dans sa technique est le « pouvoir », un pouvoir à la fois autoritaire et vivifiant.
Elle passe le clair de son temps dans la solitude des bois et lacs des Laurentides.
Si les noms de Marcelle Ferron, Rita Letendre, Marcella Maltais ou Françoise Sullivan sont restés associés dans la mémoire collective à l'émergence puis au triomphe dans les années 1960 de l'art abstrait au Québec, au même titre que les Borduas, Riopelle, Leduc ou Molinari, une autre femme artiste de cette période-clé, Lise Gervais (1933-1998), a pratiquement sombré dans l'oubli. Peintre de grand talent promise au panthéon des artistes de son époque, aux côtés des Borduas, Riopelle, Molinari et Tousignant, Lise Gervais a vu son oeuvre reconnue et encensée avant même d'avoir 30 ans, au début des années 1960. Femme d'une grande beauté, libre et passionnée, elle accumule succès et amants, vit à plein régime l'effervescence de son temps et fait sa marque sur la scène artistique montréalaise au lendemain de la Révolution tranquille. Les critiques saluent l'énergie à la fois éclatante et sensuelle de ses toiles, tous les espoirs sont permis. Mais la maladie mentale sournoise dont elle souffre lui fait perdre pied, petit à petit, et ses élans de créativité rayonnante alternent de plus en plus fréquemment avec des périodes de dépression profonde. A cette bipolarité s'ajoute au milieu des années 1980 un autre mal, physique celui-là, la sclérodermie qui fera progressivement d'elle une « momie vivante ». L'artiste a toutefois légué une ouvre transcendante, intense et rayonnante dont seuls quelques privilégiés, certains musées et de rares galeries possèdent aujourd'hui des exemplaires.
Après plusieurs expositions de groupe à Québec, Montréal, Trois-Rivières, Chicoutimi, Granby, Sherbrooke et Ottawa, Lise Gervais présente sa première exposition solo à Montréal en 1961. Elle y expose à nouveau en 1962 ainsi qu’à la Moos Gallery à Toronto la même année. Une exposition de ses sculptures abstraites a lieu en 1967.
Galerie Denyse Delrue, Montréal; Musée des beaux-arts de Montréal
Galerie Moos, Toronto ; Philadelphia Museum, USA
Galerie du Siècle, Montreal ; Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa
Musée du Québec, Quebec ; Art Gallery of Ontario, Toronto
Galerie de Montréal ; Musée d’art contemporain de Montréal ; Musée Rodin, Paris
Galerie d’art de l’université Bishop’s, Lennoxville, Québec
Galerie d’art du Collège Édouard-Montpetit, Longueuil, Québec
McIntosh Gallery, University of Western Ontario, London, Ontario
Les œuvres de Lise Gervais sont également dans les collections du Musée beaux-arts de Montréal, du Ministère des affaires étrangères, de l’Université Concordia et dans de nombreuses collections privées.
Musée national des beaux-arts du Canada
Musée des beaux-arts de Montréal
Musée d’art Contemporain de Montréal
Albright-Knox Museum, Buffalo, N.Y.
Musée d’art de Joliette, Québec
Université de Montréal
Université Concordia, Montréal
Queens University, Kingston
Hart House, University of Toronto
York University, Toronto
Collection Samuel Bronfman, Montréal
Collection Charles Delloye, Paris
Collection Samuel Zacks, Toronto
Siège social de CBC/Radio-Canada, Montréal