(non, je ne veux pas titrer)

Publié le par la freniere

mais je rappelle cependant que, ouvrez les guillemets:







je ne sais pas. tu ne sais pas.
parfois il me semble que c'est pour dire que je suis né
parfois que c'est à dire que je suis né
dire je suis encore à naître je ne sais pas
il faudrait dire cela comme cela est
en toi
approximatif et précis, entier et brisé
perpétuellement inachevé, inachevable
intérieur
extérieur
( comme si le corps était l'extérieur de l'air
et que chaque inspiration était la blessure par où il saigne)

comme cela en toi qui est route et château
les mots ressemblent à ces ponts sur lesquels sont construits des maisons

chair avec conscience
malgré l'absence qui vient
très bien allons-y
sans patience




.
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fermez les guillemets.
Ce sont les mêmes mots, les miens, c'est vrai, mais pas une citation: c'est que c'est là, toujours et exactement comme cela, encore et encore, pareil. Là, exactement. Qu'est-ce que j'y peux.

 

Michel Gerbal

Publié dans Poésie du monde

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