Rebelle à jamais

Publié le par la freniere

À jamais différent de ceux pourvus de tout.

Croyant pourtant à semblables chimères en d'
identiques rêveries conservées de l'enfance.

Il fredonne et cela donne ce léger clapotis
dans sa pensée, bleuté toutefois, pareil à cet
alcool trop amer que, frissonnant, l'on boit.

Tout juste un homme fait de sa propre mort
qui apprivoise les moineaux ceux-là gris de
douleur compagnons modestes de chambrée.

L'égal des grands soleils, du midi formida-
ble, de cette lame à vif qui perce le couchant.

Face tragique, corps menacé, rebelle à jamais.

 

Frank Venaille

Publié dans Poésie du monde

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