Joyce Mansour

Publié le par la freniere

Joyce Mansour
LA CHEVELURE

Les seins les épaules le buste

les jambes les yeux les fesses

le ventre le creux des aisselles

le nez et les hanches

de Joyce

étaient admirables

J’ai vu des hommes

à genoux

sur son passage

de poudre d’or

Ils étaient tous alcooliques

avec des cheveux blancs

et un ruban rouge noué au sexe

Ils pleuraient mordaient leurs lèvres

jusqu’au sang bleu

A l’écart les femmes

se lavaient le corps

à grandes cendres

et jetaient

des perles

aux porcs

sauvages

Mais le plus magique

c’était

de Joyce la chevelure

une forêt pleine de

perroquets

d’oiseaux mange-tout

y compris la foudre

Une chevelure

Qui à la tombée de la nuit

Se déployait

Infinie queue de paon

Descendue des astres à l’appel sensuel de Mansour.

André Laude

Poème écrit en mai 1990

sous un de ses nombreux pseudonymes :Baron Bravo

In « HORS JEU » n° 8 - octobre 1990

à lire sur danger poésie

 

 
 
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