Érotiques
Je suis aussi friand que jadis de ce moment furtif
Je sais, je connais la drogue du nouveau-né
Je lisais, trop de café, trop de biscuits au chocolat
Voilà que c’est l’heure du train
Le chien d’en face jappe
Le crépuscule du matin
fait tomber d’un coup
ma pauvre dictature de papiers
Vous n’avez pas idée du nombre de bacs
à porter au chemin, remplis à ras bord
de plusieurs années de vieux devoirs
Mais je garde pour le feu irrécupérable
ce trait de note hurlante de Murielle Gagnebin :
« […] forces térébrantes de l’archaïque »
Érotiques, Revue d’Esthétique, numéro 1-2, 1978, p. 10.
Cambrousse, 31 mars, 6 h 23.