Angle vif (France)

Publié le par la freniere

Nous avons tant les nerfs à angle vif
Dans un rond de lumière, je vois une petite fille seule, immobile.
On a oublié l’innocence, c’est le cerveau qui se calcifie.
Nous voilà debouts, indécis,
Une girouette au sommet de l’Himalaya.
On n’entend plus le vent,
Pourtant il se fracasse sur les falaises dans un chant de troubadour.
Nous ne voyons pas les rochers qui verdissent
De minéral, ils changent de sexe
Alors, attendons la prochaine lunaison pour nous retrouver.

L’homme se croit l’étai sous lequel le monde essaye de tenir
Bien faible pilier, il succombe
Toutes les tentations, la seringue, le gin, le sexe, l’argent, le pouvoir
Et tout s’écroule
Puis se confesse en espérant…
J’ai trouvé dans un cerneau le secret des fourmis
Le vent est un mélodiste
Dans des babouches de cuir les pieds désorientés et éreintés s’orientalisent
Sous le sable dort un trésor


Michèle Menesclou

Publié dans Poésie du monde

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