Les fenêtres

Publié le par la freniere

Si mes yeux étaient des langues
les fenêtres seraient toujours propres
Mes rêves s’accrochent chaque jour
à la poussière de la lumière
Mes rêves trépignent au bout des branches
comme des oiseaux unijambistes
Je respire à travers le verre
cache mon ennui dans les nuages
Je dessine des musiques
Sur la crasse transparente des carreaux
Je compte les fantômes des gouttes de pluie
Si mes yeux étaient des ongles
C’est moi qui laisserais dans le ciel
Les grandes griffures de l’horizon
Du bout des doigts cacher le soleil
Du bout de l’âme rêver le monde
parler à la buée des vitres
Courtiser le grand vide
Anonyme amant des fenêtres

extrait de Roupie de sansonnet (en quête d'éditeur)


Thomas Vinau


etc-iste.blogspot.com/

Publié dans Prose

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