Il y a toujours

Publié le par la freniere


Il y a des hommes sur la terre qui se demandent où aller.

Il y a toujours des enfants qui rient, des enfants qui pleurent,

des femmes qui ont faim, des hommes qui ont soif.

Il y a des hommes qui crèvent la baudruche des rêves.

Il y a des marionnettes qui ne tiennent qu’à un fil,

des répondeurs pour les appels solitaires,

des caravanes perdues qui cherchent le désert.

Il y a des voyageurs qui ne partent jamais,

des banquiers prédateurs qui volent à notre secours

des laissés pour compte sans un dernier recours.

Il y a toujours des morts à l’appel du drapeau,

des hommes innocents derrière les barreaux,

des milliards d'otages sous les courbettes du fric,

des hommes déracinés sur la carte du monde.

Il y a des vraies larmes sous le masque d’un voile,

des blessures cachées derrière les apparences,

des doigts trop courts pour la grande main du pain.

Il y a des emmurés dans leurs propres ténèbres,

des rêves d’aventure que le salaire étouffe.

Il y a des hommes sur la terre en quête d’une source

qui ne soit pas un Dieu, un pays, un veau d’or.

Il y a des hommes sur la terre qui se demandent quoi semer.

Il y a des hommes aussi qui ne demandent qu’à s’aimer.


Publié dans Poésie

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