Une ligne d'horizon
Je recouds maille à maille
le pardessus du temps
usé jusqu'à la corde.
Je rempaille mot à mot
la vieille trame du cœur.
Je refais pas à pas
la course des amibes.
C'en est fini des dieux.
Ne restent que les mots
Pour nourrir l'espérance.
J'avance à croupetons
de l'absolu vers l'homme,
les nuages dans une main,
les racines dans l'autre.
Je dessine en marchant
une ligne d'horizon
asymptote au néant.