Pas de profit sans victime
Il n'y a pas de temps sans gris sur les cheveux.
Il n'y a pas de vendeur, de banquier,
de soldat honorables.
Il n'y a pas d'arme innocente.
Il n'y a pas d'argent propre,
pas de profit sans victime.
Il n'y a plus d'oasis au milieu du désert
mais des pompes à essence.
Il n'y a pas de guerre sans lâcheté.
Il n'y a pas de tireur sans cible.
Il n'y a pas de chiffres sans qu'on compte les morts.
Il n'y a plus de laine dans l'hiver des hommes.
Il n'y a pas de cimetière des innocents.
Il n'y a pas d'église sans damné.
Il n'y a pas de routes pliées dans une valise.
Les hommes naissent de nos mains.
Tant d'autres meurent de nos mots
lorsque les lèvres des berceuses
se transforment en prières.
Il n'y a pas de vendeur, de banquier,
de soldat honorables.
Il n'y a pas d'arme innocente.
Il n'y a pas d'argent propre,
pas de profit sans victime.
Il n'y a plus d'oasis au milieu du désert
mais des pompes à essence.
Il n'y a pas de guerre sans lâcheté.
Il n'y a pas de tireur sans cible.
Il n'y a pas de chiffres sans qu'on compte les morts.
Il n'y a plus de laine dans l'hiver des hommes.
Il n'y a pas de cimetière des innocents.
Il n'y a pas d'église sans damné.
Il n'y a pas de routes pliées dans une valise.
Les hommes naissent de nos mains.
Tant d'autres meurent de nos mots
lorsque les lèvres des berceuses
se transforment en prières.