José Acquelin
(Montréal, le 4 avril 1956 - ) Poète, José Acquelin fait ses études à l'Université de Montréal et à l'Université Le Mirail de Toulouse en lettres modernes. De parents français, il a passé une partie de son enfance dans le midi de la France. De cette époque vécue à la campagne, il a acquis un amour émerveillé de la nature, une passion contemplative qui encore aujourd'hui transparaît très limpidement dans la plupart de ses poèmes. Ses plus intenses influences lui viennent de poètes tels Lao-Tseu (Chine), Omar Khayyâm (Perse), Djalâl-od-Dîn Rûmi (Perse), Fernando Pessoa (Portugal), Georges Shehadé (Liban), Roberto Juarroz (Argentine), Malcom de Chazal (Île Maurice) et Patrice Desbiens (Ontario).
L'écriture étant la principale ligne de vie de José Acquelin, il s'implique dans la diffusion de la poésie par le biais de rencontres, de lectures publiques et de sa participation à l'Union des écrivaines et écrivains québécois, au sein de laquelle il a siégé 2 ans au conseil d'administration. Il est régulièrement invité à de nombreux événements littéraires et musicaux au Québec, au Nouveau-Brunswick, en France, à Cuba et au Mexique. Il est également membre de nombreux jurys littéraires pour, entre autres, le Prix de l'Académie, le Prix Alfred-Desrochers, le Conseil des Arts du Canada et le Programme de parrainage de l'Uneq. Il a été lauréat du Grand Prix des Métiers d'Art du Québec 2000 pour Jaune Rouge Bleu. En 2000, il était l'écrivain invité en résidence par la Casa del Escritor du Mexique. Son credo, son adage personnel, son axiome de vie pourrait se lire comme suit : « Il y a un ordre : notre nuit le sait, la lumière le défait ». José Acquelin est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois.
Katia Stockman
L'ORANGE VIDE pelures d'un journal / José Acquelin, Montréal : Les Intouchables, 1998
LÀ OÙ FINIT LA TERRE poésie / José Acquelin, Montréal : Les Herbes Rouges, 1999
TOUT VA RIEN, SUIVI DE LE PIÉTON IMMOBILE poésie / José Acquelin, Montréal : L'Hexagone, 2000
PREMIERS MOTS DE L'AN 2000 Collectif de 90 écrivains / José Acquelin, Shawinigan : Éditions des Glanures, 2000,
CITÉ OUVERTE Jaune Rouge Bleu / José Acquelin, Joël Des Rosiers, Suzanne Jacob, Montréal : Éditions Roselin, 2000
COMMES LES DIX DOIGTS DE LAS MANOS poésie / José Acquelin, Hoguin (Cuba) : Éditions Isel Romero, 1999
L'INCONSCIENT DU SOLEIL poésie / José Acquelin, Montréal : Les Herbes rouges, 2003
L'ÉPLUCHE-OEIL nouvelles paupières d'un journal : poésie / José Acquelin, Montréal : 42e Parallèle, 2004
L'ANIMAL RÊVE / [aux écritures, José Acquelin... et al.], Montréal : L'Oie de Cravan, 1995
AUTOUR DU TEMPS anthologie de poètes québécois contemporains / José Acquelin... [et al.], Saint-Hippolyte : Éditions du Noroît, 1997
CHIEN D'AZUR poésie / José Acquelin, Montréal : L'Hexagone, 1992
CITÉ OUVERTE itinérance et marginalité / José Acquelin... [et al.] ; illustration de la page couverture, Martin Pichette, Montréal : Productions Cité ouverte 2002
L'ÉTERNITÉ EST UN ENTRETEMPS / Linda Baril... [et al.] ; poème, José Acquelin, [Trois-Rivières] : Éditions Presse papier, c1996
L'OISEAU RESPIRABLE poésie / José Acquelin, Montréal : Les Herbes rouges, 1995
LE PIÉTON IMMOBILE suivi de, Passiflore / José Acquelin, Montréal : L'Hexagone
TAROKADO / par Robert Cadot et José Acquelin, Boucherville : Éditions de Mortagne, c1991
TOUT VA RIEN poésie / José Acquelin, Montréal : L'Hexagone, c1987
PERSONNE NE SAIT QUE JE T'AIME / José Acquelin et Martine Audet, Montréal : Planète rebelle, c2006
MEXIQUATRAINS poésie / José Acquelin, Québec : Le lézard amoureux, 2005
à l’hôtel terrestre d’Omar Khayyâm
je boirai du vin de la bière ou de l’arak
je refuserai toute eau qui ne vient pas du ciel
je naviguerai sans voile je viderai ma tête
le crâne est une astrolabe le sang un ruisseau
je suis une rumeur de nulle part ailleurs
que ma mythomanie de la vérité
ne ferme jamais la porte de l’air
je me prépare aux vers par les cendres
je suis un innocent sans naïveté
chaude et froide est la beauté
qui n’oublie jamais ce qu’elle est
le poème est un porte-mental
qui cherche le cœur creux des choses
j’enfonce mes yeux dans le ciel
j’ai presque chanté j’ai presque aimé
j’ai presque poèmé je ne me suis pas cru
j’ai circulé dans une pièce d’illusions
j’ai articulé des mots d’autres avancent les doigts
au désert la pierre est un cadran
au café la parole est narghilé
à la mosquée l’homme est un tapis
contre le drame nous n’avons que le jeu
contre l’ordre nous n’avons que la pauvreté
contre le jour nous n’avons que le soleil
contre l’amour nous n’avons qu’un cœur
il n’est pas le clocher qui ne rumine pas d’araignées
il n’est pas le temple qui ne regrette l’immense
il n’est pas de tour qui ne se protège des profondeurs
ne reste qu’un bédouin là pas très loin
pour nous faire entendre le silence du chamelier
Poème extrait de : L’absolu est un dé rond (recueil inédit, 2005)
L'oiseau respirable
chaque main est une moitié d'oiseau
joignez-les et vous comprendrez le vol
j'ai touché des étoiles sur la terre
la neige sous la lumière m'en écrit la voie lactée
chaque vie est une moitié d'épreuve
joignez-y l'autre moitié et vous dépasserez
les mains de vos os
José Acquelin