Coup de gueule
Quelle grandiloquence devant les poètes morts. Ceux qui les ignoraient en font maintenant leur beurre. Pauvre Autin-Grenier, tué par la bêtise et encensé maintenant par ceux qui l’ignoraient. Il n’y a pas de freins à disque pour ceux qui veulent paraître, se faire paraître, se faire des accolades, un couteau dans les dents. Ils n’ont rien à cirer de ceux qui savent écrire, qui mettent leurs tripes dans les mots, sauf s’ils meurent avant eux. Un poète mort est comme un arbre, qu’on en fasse des planches non du contre-plaqué. Salut Pierre, je t’aime et je me fous comme toi de l’encens pâle des faux jetons.