Dans un cahier vivant

Publié le par la freniere

J’écris pour l’inconnu
qu’on heurte dans la rue.

Au seuil de l’horizon
j’ai rompu les amarres,
remis le miel aux fleurs,
l’idée hors de sa cage
et l’oiseau dans son oeuf.

Mon coeur tapi dans un cahier
bat d’un sang d’encre bleue.
Les lettres du mot pain
laissent des miettes de faim
sur la blancheur des pages.
Le mot couteau courbe sa lame
sur le ventre du c.
La table des matières
laisse entrevoir ses rides.

Dans les moments de joie
il faut de la tristesse
pour y croire vraiment.
La fin d’une caresse
est le début d’une autre
de plus en plus intime.

Je laisse une livre ouvert
au hasard des pages,
le signet d’un sourire
griffonné d’absolu,
une poignée de graines
pour les semeurs à venir.

À la rencontre des secondes
je cherche l’infini.

Publié dans Poésie

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