Déjà

Publié le par la freniere

J’avais la vie devant moi,
l’infini, l’impossible.
J’en ai maintenant la mort
avec les orgues et les prières,
un autre monde peut-être.
La rivière continue de couler.
Une autre nuit descend.
Je vous laisse en jachère
des tessons de bouteilles,
des conserves d’espoir
cabossées par la vie,
ces mots remplis de pluie,
de Mozart et de fleurs,
l’essence d’un briquet
pour rallumer la flamme.
Déjà je suis de trop.
Il n’y a rien à raconter
seulement les rêves,
les comptes à rebours
et les comptes à payer,
le tramway vide du cœur
qui a perdu ses rails,
le froid de la vieillesse,
la mort des amis,
l’indifférence amère
et l’impossible amour.

Publié dans Poésie

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