Entretien avec Denis Vanier

Publié le par la freniere

Publié dans Denis Vanier

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<br />  <br /> <br /> <br /> www.tvc-vm.com/studio-direct-2-35-1/le/vagabond/celeste/de/simon/gauthier<br /> <br /> <br />  MARDI<br />  5 FÉVRIER 2013<br />  21HEURES<br />  Le Gambrinus, 3160 boul. des Forges, Trois-Rivières ; 918-691-3371. Le vagabond céleste accompagné du musicien Benoit Rolland.<br /> www.simongauthier.com<br />     <br />  LE VAGABOND CÉLESTE - SIMON GAUTHIER<br /> <br /> <br />  Pierrot rêve de tout changer; il troque sa maison contre une paire de bottes, pour aller plus loin dans sa vie ! Depuis, il parcourt le Québec. Le rencontrer, c'est recevoir un grand<br /> souffle de poésie qui nous étreint, comme des bras chauds venus nous réconforter durant une nuit d'hiver sans abri ! Un récit émouvant, porteur d'avenir.<br /> <br /> <br /> www.treschichi.blogspot.ca <br /> <br /> <br /> DÉDÉTORIAL<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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<br /> 6-UN ETRE DE LUMIERE<br /> <br /> CHER SIMON<br /> <br /> qu'est-ce qu'un être humain? C'est un être de lumière à intentisé variable. Allumer un rêveur, c'est nourrir de son propre feu un rêve à trop faible intensité de lumière. Etre allumé par un<br /> rêveur, c'est être aspiré par l'intensité de la lumière de l'autre. Chacune de mes chansons non normative fut une histoire vraie, inspirée par l'une ou l'autre des deux situations décrites dans<br /> ce paragraphe.<br /> <br /> <br /> UN JEUNE HOMME DE BONTÉ<br /> <br /> Un jour j’ai demandé<br /> à un jeune africain<br /> réfugié à Sept-îles<br /> comment il voyait demain<br /> <br /> ce jeune de 17 ans<br /> m’a dit bien simplement<br /> je rêve de retourner<br /> dans mon pays maltraité<br /> <br /> pour être reconnu<br /> nationalement<br /> comme un homme de bonté<br /> <br /> REFRAIN<br /> <br /> une chance qu’y pleuvait à sciau<br /> sur ma guitare et mon chapeau<br /> parce que mes larmes me lavaient l’corps<br /> entre Sept-Iles et Bécomo<br /> perdu dans l’parc<br /> d’une route de bois<br /> et d’orignaux<br /> <br /> COUPLET 2<br /> <br /> moi qui ai donné mes biens<br /> qui marche mon pays<br /> adoré des étoiles<br /> et même de la pluie<br /> <br /> il a suffi d’une phrase<br /> d’un jeune noir en extase<br /> pour que brille dans la nuit<br /> sa clé du paradis<br /> <br /> je me ferai mendiant<br /> nationalement<br /> pour chanter, ce jeune homme de bonté<br /> <br /> COUPLET 3<br /> <br /> y a très peu d’africains<br /> qui demeurent à Sept-Iles<br /> qui ont les yeux brillants<br /> et bientôt 18 ans<br /> <br /> qui marchent dans la rue<br /> qu’on traite en inconnu<br /> qui font l’ménage la nuit<br /> dans une usine perdue<br /> <br /> si vous le rencontrez<br /> serrrez-lui la main<br /> en lui chantant mon refrain<br /> <br /> Pierrot, vagabond céleste<br /> <br /> <br /> ----<br /> <br /> <br /> 7- LA PALETTE DE CHOCOLAT<br /> <br /> Quand je doute de la qualité de mon intensité de lumière, je refais l'expérience de la palette de chocolat. Je te raconte. Un jour que je vagabondais avec un camarade existentiel, je lui racontai<br /> mon désarroi. J'avais juste assez d'argent sur moi pour me payer un fantasme, une palette au chocolat caramilk. Et j'avais honte de mon aveuglement créé par la faim. Et j'étais gêné de lui en<br /> offrir la moitié parce que lui aussi sans le sou, il aurait probablement le goût de manger autre chose.<br /> <br /> Ce compagnon me dit: t'as jamais essayé d'acheter une palette au chocolat caramilk à l'autre, en remerciant la vie si par pure bienveillance, il t'en redonne la moitié?<br /> <br /> Dans l'histoire vraie racontée par ma chanson des allumettes, je réalise quelques années plus tard, qu' il y a eu la pure émotion ''caramilk'' d'avoir donné une allumette à l'autre en recevant<br /> mille fois plus par son feu du matin.<br /> <br /> SUFFIT D'UNE ALLUMETTE<br /> <br /> ma liberté<br /> une nuit un orage<br /> un jeune pouceux que j’ai connu s’a route<br /> <br /> à 25 ans<br /> y a perdu son courage<br /> <br /> j’ai 58<br /> c’est pas grave un naufrage<br /> <br /> l’un comme l’autre<br /> pas de sac de couchage<br /> rien à manger<br /> une chance ma gourde est pleine<br /> <br /> le jeune a mal aux pieds<br /> j’le vois dans son visage<br /> <br /> y va pleuvoir<br /> c’est glacé dans ses veines<br /> <br /> REFRAIN<br /> <br /> que je lui dis<br /> suffit d’une allumette<br /> pour enflammer ta vie<br /> <br /> rêve d’une conquête<br /> d’un grand feu sous ta pluie<br /> d’un grand feu sous ta pluie<br /> <br /> COUPET 2<br /> <br /> ma liberté<br /> une nuit un orage<br /> j’ai dit au jeune<br /> va dormir en d’ssous d’l’arbre<br /> <br /> m’a prendre soin d’toé<br /> m’a m’occuper du feu<br /> <br /> mets mon manteau<br /> tu vas t’sentir au chaud<br /> <br /> une chance qu’on est<br /> en d’ssous d’un sapinage<br /> je casse des branches<br /> chu mouillé d’bord en bord<br /> <br /> la run est toffe<br /> pendant que le jeune dort<br /> <br /> je pris pour qu’il<br /> retrouve son courage<br /> <br /> COUPLET 3<br /> <br /> ma liberté<br /> une nuit un orage<br /> au p’tit matin<br /> chu complètement crevé<br /> <br /> y mouille encore<br /> mon feu est presque mort<br /> <br /> le jeune se lève<br /> y est comme énergisé<br /> <br /> y fonce dans l’bois<br /> y casse des gros branchages<br /> y est en pleine forme<br /> son feu m’monte au visage<br /> <br /> sèche mon linge<br /> lui son manque de courage<br /> <br /> y m’sert la main<br /> et reprend son chemin<br /> <br /> REFRAIN FINAL<br /> <br /> c’est lui qui m’dit<br /> suffit d’une allumette<br /> pour enflammer ma vie<br /> <br /> j’te jure<br /> que j’rêverai de ma conquête<br /> d’un grand feu sous ma pluie<br /> <br /> et le vieux<br /> je te remercie<br /> <br /> Pierrot<br /> vagabond celeste<br /> <br /> -----<br /> <br /> <br />  8- LA VIE PRIVEE OEUVRE D'ART<br /> <br /> l'eau berge de tadoussac fut centrale dans ma quête des vies privées oeuvre d'art. Mon père m'a appris à reconnaître les grands êtres de lumière de la planète par l'humble façon dont ils dansent<br /> leur quotidien. A titre de vagabond accueilli par la bienveillance d'André, propriétaire de l'auberge,je dormais dans le dortoir.<br /> <br /> Une nuit je me lève, et je remarque une femme qui lave les escaliers sans tricher, avec la même signature d'artiste du quotidien que Fernand quand il cordait son bois. J'en suis bouleversé. Il<br /> est 5 heures du matin, personne ne la regarde et cette femme ne triche pas.<br /> <br /> Pendant une semaine, la nuit, je la regardai danser l'être. Richard Fontaine le peintre peignait à mes côtés. Je finis par connaître son histoire. Un fois ma chanson composée pour honorer cette<br /> grande dame de lumière, je fis venir autour de moi tous les employés de l'auberge. Ce fut dans un torrent de larmes que tous découvrirent la fleur qu'ils n'avaient pas encore eu la chance de<br /> remarquer dans le jardin de leur quotidien.<br /> <br /> REFRAIN<br /> <br /> une guitare un vieux chapeau<br /> une barbe blanche un sac a dos<br /> <br /> une tendre histoire de ramassée<br /> que la tadou m’a raconté<br /> <br /> COUPLET 1<br /> <br /> sur la belle Diane<br /> <br /> qui faisait son ménage<br /> j’esssayais d’composer<br /> à m’dit j’ai 2 enfants<br /> j’les ai tellement aimés<br /> <br /> tous les trois à la pêche<br /> on s’est fait de beaux feux<br /> l’hiver comme l’été<br /> l’hiver comme l’été<br /> <br /> j’avais dans mon idée<br /> d’leu apprendre à survivre<br /> faites confance aux arbres<br /> pour vous réconforter<br /> <br /> ne vivez point de deuil<br /> quand je vous quitterai<br /> j’serai le vent dans les feuilles<br /> j’serai le vent dans les feuilles<br /> <br /> COUPLET 2<br /> <br /> sur la belle Diane<br /> qui m’dit<br /> <br /> mes enfants ont grandi<br /> les années ont passé<br /> quand je lave les murs<br /> ou bien des escaliers<br /> <br /> on dirait que j’caresse<br /> mes souvenirs mes ivresses<br /> du monde la beauté<br /> du monde la beauté<br /> <br /> mon gars est un pêcheur<br /> un maudit bon chasseur<br /> ma fille aime la forêt<br /> est meme garde forestier<br /> <br /> mes enfants mes amours<br /> mes prieres sans détour<br /> je vous ai tant aimés<br /> je vous ai tant aimés<br /> <br /> COUPLET 3<br /> <br /> sur la belle Diane<br /> qui m’dit<br /> <br /> j’viens d’avoir une nouvelle<br /> ma fille va s’marier<br /> avec un ingénieur<br /> qui vient de la grande ville<br /> <br /> j’vas-t-y avoir le temps<br /> de voir enceinte ma fille<br /> jsuis inquiète pour mes reins<br /> j’suis inquiète pour mes reins<br /> <br /> j’ai demandé aux arbres<br /> de m’accorder du temps<br /> pour voir mes p’tits enfants<br /> leu apprendre à pêcher<br /> <br /> que leur ière truite<br /> cuise au-dessus de mon feu<br /> <br /> su l’ménage j’rêve à eux<br /> su l’ménage j’rêve à eux<br /> <br /> oh<br /> la belle Diane<br /> endimanchée<br /> <br /> Pierrot<br /> vagabond céleste<br /> <br /> ----<br /> <br /> <br /> 9- QU'EST-CE QU'UNE LEGENDE?<br /> <br /> Une légence, c'est une vie privée oeuvre d'art faite poésie pour donner de l'espérance à l'humanité. André tremblay de l'eau berge de Tadoussac est de cette race d'être humains sculptés en état<br /> de grâce, comme me le disait si bien mon père.<br /> <br /> Un jour que j'étais sur la route, j'appris qu'il était gravement malade. J'écrivis la légende d'André tremblay et je pirs une semaine pour me rendre à son chalet. Mon intention, de lui chanter sa<br /> légende... qu'il l'entende de son vivant, pour qu'il guérisse....<br /> <br /> André Tremblay, c'est un homme d'une très grande humilité. Il mérite tout ce qu'on témoigne de sa bonté &a<br />
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<br /> Je considérais Denis Vanier<br /> <br /> <br /> comme mon antithèse géniale<br /> <br /> <br /> une vision de la poésie à l'inverse de la mienne<br /> <br /> <br /> j'adorais le personnage<br /> <br /> <br /> sa poésie<br /> <br /> <br /> pour bien illustrer ce que j'essaie de conter<br /> <br /> <br /> voici quelques anecdotes<br /> <br /> <br /> envoyées au conteur Simon gauthier<br /> <br /> <br /> www.simongauthier.com<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> 1- MON ARRIÈRE GRAND-PÈRE<br /> <br /> Cher Simon,<br /> <br /> C'est au crépuscule d'une vie d'artiste qu'on voit surgir au fond de soi ces quelques légendes familiales hors temps, hors réalité, hors servitude, qu'on réserve pour ses petits enfants, comme un<br /> héritage de poésie au quotidien.<br /> <br /> Enfant, je demandais souvent à mon grand-père de me raconter comment c'était quand il était petit comme moi. Y commençait par dire: si y avait pas eu l'accordéon à pitons de ma mère, y a des Noel<br /> qui auraient été ben tristes. Y prenait une grande respiration pour dire l'essentiel en un minimum de mots pour qu'un jour je le conte moi aussi quand je serai vieux. Y me disait: Moi je le<br /> raconte parce que je l'ai vécu, toi, un jour, tu vas le conter parce que je te l'ai raconté.<br /> <br /> Mon enfant, qu'y disait, ton arrière grand-père déblayait de la neige sur le toit. Y est tombé pis y s'est transpercé le corps par un bout de piquet de clôture. Dans ce temps-là, c'était le bois<br /> et y avait pas de médecin. Le soir de Noel, y dit à ma grand-mère: sors ton accordéon à pitons, joue de la musique pis fais danser les enfants pour m'aider à passer à travers. Et mon grand-père<br /> Lucien de dire: Je revoit encore ma chère mère, la pipe à la bouche, une larme au coin de l'oeil, l'accordéon à pitons, pis nous autres les frères et soeurs faisant une ronde en pied de bas.<br /> C'est la musique qui nous a sauvé du désespoir mon petit gars.<br /> <br /> Aujourd'hui, Simon, je réalise que mon grand-père Lucien avait raison. J'aurais aimé te raconter l'histoire de l'accordéon à pitons de mon arrière grand-mère. Mais j'essaye de pas trop mettre de<br /> mots boutte à boutte pour ne pas trahir la légende de l'arrivée de la musique dans la famille Rochette<br /> <br /> Pierrot 2- BAPTISTE TREMBLAY<br /> <br /> CHER SIMON<br /> <br /> Mon arrière grand-mère et son accordéon à piton fut une artiste du quotidien. Elle fut la barre de mesure qui me permit de découvrir la poésie fait homme alors que j'allais encore à l'école<br /> primaire. le vagabond Baptiste Tremblay arrêtait les trains sur la voie ferrée au coin de la rue menant à la petite école. Les policiers comme les chauffeurs de train qui le prenaient pour un fou<br /> finirent par deviner qu'il était poète. Parce que dans un parc, il nourrissait les oiseaux et apprenait leur chant, au nom de ceux et celles qui ont besoin d'espérance.<br /> <br /> Un jour que je vagabondais je ne sais trop quel village, j'arrivai au coin d'une rue où une harmonie de parfums me conduisit à une maison. Un très vieux monsieur prenait soin d'un jardin d'une<br /> exceptionnelle variété de fleurs. Il me dit: Je ne cultive pas des fleurs, je cultive l'espérance d'une vie meilleure pour ceux et celles qui passent devant ma maison.<br /> Cette nuit-là, je la vécus dans les larmes de joie. Je reconnus la signature du vagabond Baptiste Tremblay de mon enfance.<br /> <br /> Pierrot<br /> <br /> <br />  2- BAPTISTE TREMBLAY<br /> <br /> CHER SIMON<br /> <br /> Mon arrière grand-mère et son accordéon à piton fut une artiste du quotidien. Elle fut la barre de mesure qui me permit de découvrir la poésie fait homme alors que j'allais encore à l'école<br /> primaire. le vagabond Baptiste Tremblay arrêtait les trains sur la voie ferrée au coin de la rue menant à la petite école. Les policiers comme les chauffeurs de train qui le prenaient pour un fou<br /> finirent par deviner qu'il était poète. Parce que dans un parc, il nourrissait les oiseaux et apprenait leur chant, au nom de ceux et celles qui ont besoin d'espérance.<br /> <br /> Un jour que je vagabondais je ne sais trop quel village, j'arrivai au coin d'une rue où une harmonie de parfums me conduisit à une maison. Un très vieux monsieur prenait soin d'un jardin d'une<br /> exceptionnelle variété de fleurs. Il me dit: Je ne cultive pas des fleurs, je cultive l'espérance d'une vie meilleure pour ceux et celles qui passent devant ma maison.<br /> Cette nuit-là, je la vécus dans les larmes de joie. Je reconnus la signature du vagabond Baptiste Tremblay de mon enfance.<br /> <br /> Pierrot<br /> <br /> <br /> <br />                    3- QU'EST-CE QUE LA POÉSIE?<br /> <br /> CHER SIMON<br /> <br /> La poésie, c'est l'être qui danse en cachette du paraître. Mon arrière grand-mère et son accordéon, Baptiste Tremblay et son parc à oiseaux, le vieux Monsieur et son jardin illégal de fleurs<br /> devant sa maison étaien, ce que mon père honorait du titre d' artistes du quotidien.<br /> <br /> Mon père était réalisateur de télévision à C.K.T.M. t.v. Trois-rivières. Il recevait à son émission du midi tous tous les artistes normatifs de Montréal, les honnêtes cols bleus du paraître.<br /> <br /> Pour se reposer, l'automne,le dimanche, il s'installait devant sa fenêtre, dans sa chaise berçante et regardait Fernand l'autre côté de la rue danser la vie en cordant son bois pouer faire de sa<br /> corde un hymne à la beauté du monde. Et je me rappelle d'avoir vu ses lèvres murmurer pour lui-même:<br /> ça c'est un artiste<br /> <br /> Pierrot<br /> <br /> <br />  4- JOURNALISTE DE L'ÊTRE<br /> <br /> Sachant que je n'avais aucun talent, ni comme artiste du quotidien, ni comme honnête col bleu du paraître, je devins vagabond et me fis journaliste de l'être avec des petits reportages sous forme<br /> de chansons non normatives.<br /> <br /> LA ROUTE T'APPELLE<br /> <br /> <br /> une vieille route<br /> de campagne quelque part<br /> une vieille grange abandonnée<br /> avec d’la paille<br /> dans laquelle je dors<br /> encore<br /> <br /> y a personne<br /> y a pas de bruit<br /> y a que l’aurore<br /> qui s’approche<br /> de mon corps<br /> <br /> REFRAIN<br /> <br /> réveille-toi mon ami,<br /> wohhhhhhh<br /> la route t’appelle<br /> la brume est bel…el…le<br /> <br /> tu vas claquer un peu des dents<br /> la fin du mois d’septembre surprend<br /> mème les vagabonds milliardaires<br /> de leur temps<br /> <br /> COUPLET 2<br /> <br /> un vieux crouton d’pain<br /> qui traîne dans le pack sac<br /> <br /> un jeune psychologue<br /> qui descend de son char<br /> y s’est perdu<br /> où est Quebec?<br /> j’embarque avec<br /> <br /> y est pressé<br /> y roule ben vite<br /> y est ben stressé<br /> une cliente en attente<br /> <br /> COUPLET 3<br /> <br /> sur la galerie<br /> d’Radio-Québec<br /> dans la ville de Québec<br /> <br /> le ventre plein<br /> cette nuit-la<br /> moi j’ai dormi<br /> mon crouton d’pain<br /> loin de la pluie<br /> loin de la pluie<br /> <br /> ma douce aurore<br /> rapelle-toi<br /> de toi<br /> contre mon corps<br /> <br /> comme<br /> c’etait beau<br /> nous deux<br /> tremblant<br /> de froid<br /> dehors<br /> <br /> comme<br /> c'était beau<br /> nous deux<br /> tremblant<br /> de froid<br /> dehors<br /> <br /> Pierrot<br /> vagabond céleste<br /> <br />  5- LA DAME AU CONGELATEUR<br /> <br /> CHER SIMON<br /> <br /> <br /> Un jour, mon père me fit faire deux heures d’automobile pour me présenter une dame. Il lui dit: pourriez-vous montrer votre congélateur à mon fils?<br /> <br /> J’y vis une centaine de petits repas congelés préparés pour l’hiver. Son homme était contremaître. Sur chaque repas il y avait un petit mot d’amour.<br /> <br /> Mon père me dit: Voilà une grande artiste du quotidien. Saches les reconnaître et les honorer car ce sont des humains sculptés dans une race en état de grâce.<br /> <br /> C’est en mémoire de mon père que, beaucoup plus tard, je vagabondai les routes du Québec (www.reveursequitables.com) à la recherche des vies privées oeuvre d’art. Et chaque fois que j’en croisai<br /> une, je dessinais ses paroles en esquisse dans mon coeur pour un jour en écrire une chanson non normative, une peinture de la poésie de l'être dansant la vie.<br /> <br /> Pierrot<br /> <br /> <br /> <br />  <br />