Je mords dans la vie

Publié le par la freniere

Un véritable amour ne finit jamais mal. Il ne finit jamais. Avec toi, tout est beau, tout est simple, tout est sauvé. C’est pour toi que j’existe, que j’ouvre les paupières, que je mords dans la vie. Je t’ai voulu. Je te veux. Je t’aime. Je t’aimerai. Je confonds la route avec tes jambes, le monde avec tes bras. Je fais corps avec toi. Tu es tout ce qui sait me toucher. Ma vie sans toi serait sans moi. Ma vie serait sans vie. En consonance avec le temps, le désir, le vent, j’écoute l’univers respirer par ta bouche. Il est plus doux que le monde des hommes, plus doux que la douceur, plus tendre que la tendresse, plus juste que la loi, plus grand que toutes les étoiles, plus amour que l’amour. Ta présence est partout où règne l’équilibre.

        

Il y a tout entre nos doigts, toutes les caresses à réparer, le vent des gestes à consoler, l’eau de la vie qui donne à boire. Je me confonds à toi. Tu m’élèves sans cesse au-dessus de moi-même. Tant de lumière habite ton corps. Tu es cette lumière. Je m’éclaire à ton ombre. Tes regards sont des phares. Ta bouche est une source. Tes jambes sont des routes qui mènent jusqu’au ciel.

        

Tu donnes raison aux fleurs d’être belles, au soleil de briller, aux bourgeons d’éclater. Tu donnes le goût de vivre. Tu me donnes le frisson rien qu’à bouger les doigts. Je vois l’autre beauté cachée dans ta beauté, ton âme dans tes yeux. Je te respire avec amour. Croisant les bras comme un hamac, je te berce en caresses. Je me suis fait complice de tes épaules. On ne peut plus nous séparer.

        

Tu ne marches pas, tu danses. Mon rire est dans ton cou, mon âme entre tes mains. J’apporte pour ta bouche un casseau de baisers. Tu ne dis pas, tu chantes. Ta beauté fait de l’ombre à la beauté surfaite. Ta rectitude redresse les échines courbées. Dans mon château de quatre sous, tu as mis l’essentiel. Tu fais lever l’immense dans le petit des choses, l’infini dans un geste, l’alphabet des baisers à mes lèvres muettes. Tu fais la différence entre la vie et la non-vie. T’attendre est une joie car je sais que tu viens.

        

À l’autre bout du monde, tu poses ta voix dans mon oreille, ta joue contre ma joue. Ton halètement témoigne des caresses. Nous tordons le cou à la distance pour attester de notre amour. J’entends tout de toi, les battements du cœur, les frémissements du corps, tes lèvres qui remuent dans le froissis des alentours. Je m’enivre de toi. Puisqu’aucune main n’atteint la légèreté des fleurs, je te caresse avec ma voix.

        

Je dépose ma vie sur la chair de tes lèvres. Elle devient plus légère. Je jette en toi toute ma vie, ma fougue, ma parole. Je deviens homme avec toi, délaissant l’hommerie pour l’absolu d’aimer. Tu respires dans l’air que je cherchais. Tu bois l’eau que je rêve. Ne quitte pas mon grain de sable, tu en fais une plage. Nos caresses dépassent la frontière des gestes. Même en retrait du monde, nous continuons d’aimer pour que personne ne souffre.

        

Les poings fermés cachent le vide. Tes mains ouvertes offrent le monde. Je ne désire qu’être avec toi. C’est mon unique certitude. Nos mains bougent comme les ailes d’un même oiseau. D’un vol à l’autre, le ciel nous accueille. En nous, la peau et la parole se rejoignent. L’instant s’étire à l’infini. Chacun de tes grains de beauté est une étoile. J’aime tes épaules constellées, ta peau céleste, ton regard cosmique, ton lieu caché où l’amour est un fruit.

 

Je vis dans tous les lieux avec toi. Notre maison d’espace nous rapproche plus encore. Lorsque tu noues tes bras sur mes épaules, je retrouve mon toit. En nous aimant comme on le fait, nous choisissons l’éternité. Tu pourrais être à des années-lumière, nous resterons ensemble. Ton sourire qui me vient de si loin me caresse la nuit. Tout ce que j’écris ne sera jamais aussi beau que toi. Je donne tous mes mots pour un seul de tes gestes. J’ai dessiné mes yeux sur la fenêtre où tu souris. Du plus creux de mes reins, je coule vers ta source.

 

Les valises du cœur sont trop lourdes à porter. Il faut les prendre à deux. Je n’ai pas de mots pour toi. Tu es trop, trop belle, trop là, trop celle que j’aime. Tu es tout pour moi. Que dire d’autre que je t’aime. Je vole toutes les images de toi. J’en habille ma vie. Je ne vois plus la neige ni la grange aux corneilles. Je ne sens plus l’érable mais le sel de mer. Je suis là-bas, te serrant dans mes bras. Mon corps devient vivant. Je retrouve mon âme.

 

J’écris ton corps avec des mots qui t’aiment. Ils se prononcent en baisers, en caresses, en tendresse. Je suis le vent qui toque à ta fenêtre, un arbre dans ta cour dépouillé de ses feuilles. J’attends que tu t’appuies sur son écorce. J’aime ton épaule contre la mienne, ton souffle sur ma peau. Le clin d’aile d’un ange nous effleure le cou. Je t’aime bien au-delà de moi.

 

Je te vois quand je t’entends. Une seconde de silence, c’est long. C’est long une seconde passée sans toi. Je t’écoute et l’infini est court avec ta voix pareille à la lumière. C’est parce que tu es si loin que nous sommes si près. Ceux qui nous traitent de fous ne savent pas vraiment ce que c’est que l’amour. Ils préfèrent aux racines l’éphémère des feuilles. Nous sommes du même bois comme la sève et l’aubier. Nous habitons côte à côte dans la région du cœur. Toutes les raisons du monde ne sont rien en face de l’amour. Si je demande la parole, c’est pour dire je t’aime, pour te le dire à toi.

 

Tu m’as ouvert la porte parmi les apparences et les facilités. Les quatre murs du temps disparaissent avec toi. Je vois le monde soudain dans ce qu’il pourrait être. Tu portes la lumière parmi les ombres de la vie. Je m’enfonce en toi avec la certitude de n’en jamais sortir. La distance pour nous est un tremplin pour aller plus haut. Tu remplis de lumière l’espace que j’habite. Je me refais de chair dans le halo sonore de ta voix. Puisque nous ne pouvons nous embrasser devant tout le monde, nous nous embrassons devant toutes les étoiles Nous tenons en équilibre sur nous-mêmes. Nous ne pouvons tomber sans que l’autre nous relève. Notre amour agrandit l’univers.

 

Je pense à toi. Je pense à toi quand je marche, quand je mange, quand je m’endors et me réveille. Tu es là, à l’intérieur de moi. Tu es là toute entière. Toute ma vie est pleine de toi. Entre ta peau et la mienne, j’ai trouvé ma route. Je sais maintenant où nous allons. Toutes les routes me ramènent à toi et aucune ne finit. À chaque seconde, j’aborde ton île posée comme une offrande sur le fleuve. Ma vie est un chemin qui mène jusqu’à toi.

 

Je t’avais déjà vue avant de te rencontrer. Je te verrai toujours. Des milliers de désirs sont devenus possibles juste à te regarder. Je suis entré en toi. L’obscurité a fui devant tant de lumière. Je n’ai plus peur du temps. Les heures creuses, tu les remplis de toi. Ils ne savent pas, les gens, que la distance entre nous n’est qu’un tremplin où nous rebondissons de jour en jour. J’aime à croire que nous sommes les seuls à comprendre l’amour. Tu es tellement unique.

 

C’est pour toi que je loge dans la région du cœur. Toutes les raisons du monde ne valent pas notre amour. Toutes les maisons sans toi sont vides quand j’y suis. Tout est simple pourtant quand tu m’ouvres les bras. Tout est là, la lumière surtout, la vérité, la vie. Je t’aime plus grand que tout.

 

Je suis tout près de toi, très très près, prêt à tout pour notre amour. Je ne suis pas pressé. Chaque caresse ajoute à l’infini. Chaque baiser fait fuir le malheur. Chaque amour améliore chacun. Trouvant dans la distance ce qui m’approche de toi, je t’habite tout entier. Notre amour est immense. Appuyé contre toi, je penche la tête du bon côté du monde. Ce sang qui coule de mes veines, ce que touchent mes mains, ce que mes yeux regardent, c’est pour toi. Tous mes mots sont pour toi, mes gestes, mes images. Au bout de mains avides, mes doigts courent sur ta peau jusqu’à toucher l’été, jusqu’à tout, jusqu’à l’éternité.

Publié dans Prose

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Commenter cet article
C
<br /> Habituellement je lis les textes jusqu'à leur fin. Mais, ici, je suis incapable de lire ce long texte et d'apprécier. Est-ce la longueur? La répétition? Trop de prose? La métaphore un peu<br /> complaisante? Je ne sais trop, mais le texte s'épuise de lui-même et rend la relecture impossible.<br /> <br /> <br /> Mais, une fois n'est pas coutume.<br /> <br /> <br /> Christiane<br />
J
<br /> J'aime bien, ce printemps en automne...<br />