La stupeur

Publié le par la freniere

 

Les heures tombent. Je ne pense plus ne mange plus ne dors plus. Je ne sais plus la confiance des arbres, le cadeau de l'oiseau. Les livres ne me font plus la courte-échelle. L'ange est parti sans mot d'excuses et sans légende. Mon pays a vendu sa langue. Un incendie brûle les mots des racines à la phrase. La clarté est fusillée de dos. La stupeur m'accompagne avec ses mains de pierre.

Ile Eniger

 


Publié dans Ile Eniger

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