Le ciel est bleu
Quand tu es là, le ciel est bleu autour des yeux. Le silence est plein d’oiseaux, le cœur plein d’amour, la tête pleine de rêves. Je couche avec toi comme le verbe être avec le verbe aimer, la terre avec le ciel, le sel avec l’étoile de mer. Quand tu dors dans mon corps, tes rêves me réveillent. Tu fais prier le miel comme une abeille d’abbaye. Tu fais briller mes os. Tu veux tout comme une métaphore. La pluie tombe sur toi en gouttelettes amoureuses. L’amour n’est pas pour les peureux. Il faut être fort quand on aime quelqu’un, faire chanter ses pas sur l’escalier du cœur.
J’ai toujours ta main qui glisse sur l’épaule du cœur, ton amour à mon cou, ton sourire sur le bout de la langue. J’ai mis ton grand foulard, ta voix dans mes oreilles, ta route sous mes pas. Tu bouges entre les pages de mon lit comme un poème de chair. Tu es toujours aussi belle. La même lumière qui t’habille matin te déshabille le soir. Le lieu où nous vivons est le lieu où nous aimons. Ce n’est pas un lieu mais un sentiment, l’ultime sentiment.
Tu es tellement intense. Il est difficile parfois de suivre ta cadence. J’apprends juste à marcher. Comment te rendre un peu du bonheur que tu me donnes ? T’aimer est une merveille. Je peigne tes cheveux de mille doigts musiciens. L’amour est plus qu’un sentiment, c’est l’énergie à l’état pur. La moindre petite chose y transcende la mort. Nous passons le jour à nous imaginer l’un l’autre dans la nuit. Nous passons notre vie à nous aimer l’un l’autre. Tu as refait de l’ordre dans ma vie, donné un sens à ma parole. Je te parle avec des mots qui te caressent le ventre, le lobe des oreilles, la peau fraîche des seins.
Je te trouve la nuit à la lumière du jour, aux battements du cœur, à la lueur de l’âme, à la chaleur humaine. Tout fou tout flamme, je te trouve au matin encore saoul de la nuit, le désir à la main, la caresse à la bouche. Je meurs et je renais. Je t’aime et je revis. Ton corps est ma maison. Ton cœur est ma raison. Je dis nous comme on marche, comme on mange, comme on est. Nous transcendons le temps pour habiter l’espace, de l’atome à l’étoile, de la terre à la bouche, de la soif à la source, de l’os à l’absolu, de l’ombilic à l’âme, de l’orgasme à l’amour, de l’homme à l’infini. Nos langues s’entremêlent au moment de parler.
Le vrai lieu où j’habite, c’est toi. Toutes les choses autour, j’en fais des mots d’amour. Je t’apporte le vent avec ses longs bras d’air en forme de caresses, les oiseaux en bouquets de mots doux, la lune comme un œil traversant les nuages pour te regarder vivre. L’amour n’a que faire du temps. Les heures passées ensemble restent toujours présentes et celles qui viendront éclairent celles qui passent.