Le pouls des galaxies
Tous les pores de ma peau s’ouvrent à toi.
Tous les ports, tous les quais ne servent qu’à t’attendre.
Lorsque tu apparais, le soleil brille plus fort.
Même la pluie sourit.
La neige tombe en flocons de musique.
Les oiseaux font leur nid avec des cheveux d’ange.
Les chevaux du manège s’échappent en volant.
On dirait du Chagall évadé de la toile,
un ange de Bobin au milieu de la rue,
un poème de Cadou amadouant la pierre.
Je voudrais être l’air qui caresse ton corps,
le vent sur tes cheveux, le souffle qui t’anime.
Quand je marche vers toi,
j’ondule des épaules jusqu’à toucher le ciel.
Quand tu es dans mes bras,
je touche de mes doigts le sens de la vie.
Mon âme s’éternise en plein centre du monde.
L’oreille contre ton sein,
j’entends battre sans fin le pouls des galaxies.