Mourir. Ou nous aimer.
Les branches de notre abri morcelaient le ciel en
vignettes blanches et bleues.
Nous avons tendu l’oreille vers des craquements,
des frôlements imaginaires,
interrogé la lande en bordure du bois.
Nous pouvions mourir,
personne ne découvrirait la sépulture de nos vies
enlacées.
Mourir. Ou nous aimer.
Nous avons choisi l’éternité, sans savoir si elle
commençait dans l’oubli,
ou si l’amour était son premier rite.
Gérard Le Gouic