Ne dis rien

Publié le par la freniere

Ne dis rien

épargne cette vaine fatigue

à tes lèvres

à ta pauvre tête fatiguée

qui fait grise mine

un vent fou

à pleines poignées

disperse

dans la montagne

les oiseaux

qui volent tête en bas

on refait le procès

de la sélection naturelle

on écourte on écourte

il y a de grands bruits

de faux qu'on aiguise

et l'amour sur la paille

dans la grange

est rouge

 

Christian Erwin Andersen

Publié dans Poésie du monde

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article