Par la force des mots

Publié le par la freniere

Mieux qu’une jarre de grès,

la main du potier.

 

Mieux qu’un robinet de cuivre,

le bois du coudrier.

 

Mieux que le vent,

l’humble poussière du pollen.

 

Mieux qu’un miserere,

la prière des bêtes.

 

Mieux qu’une chapelle ardente

ou l’air climatisé,

l’orgasme de la terre

sous les caresses de l’eau.

 

Mieux que le pain qu’on déballe

pour les moineaux des gares,

les bourgeons gonflés de sève

et la terre à légumes.

 

Par la force des mots

Je tiens encore debout.

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Publié dans Poésie

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I
<br /> A ceux qui tentent avec une douce violence de me persuader que la poésie ne "sert "à rien, je réponds que la rude tendresse de vos mots me prouve  le contraire. Merci<br />