Par la force des mots
Mieux qu’une jarre de grès,
la main du potier.
Mieux qu’un robinet de cuivre,
le bois du coudrier.
Mieux que le vent,
l’humble poussière du pollen.
Mieux qu’un miserere,
la prière des bêtes.
Mieux qu’une chapelle ardente
ou l’air climatisé,
l’orgasme de la terre
sous les caresses de l’eau.
Mieux que le pain qu’on déballe
pour les moineaux des gares,
les bourgeons gonflés de sève
et la terre à légumes.
Par la force des mots
Je tiens encore debout.
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