Passage

Publié le par la freniere

Le temps c’est toujours un luxe

pour les gens, il frappe aux portes,

puis nous dit l’heure en échange de genièvre,

ce commerce est vieux comme une pierre.

 

Personne ne l’aime ce marchand

de temps, mais tout le monde reste ami

avec lui, car on sait bien que

chaque heure compte, et c’est lui le compteur.

 

Ce qui était hier, ce qui sera demain

est connu, divisé depuis une éternité,

mais aujourd’hui est secret comme une main

sans corps qui ouvre un rideau.

 

Rutger Kopland

traduit du néerlandais par Paul Gellings

 

Publié dans Poésie du monde

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