Ils ont dit
Tu pourrais au moins enlever ton walkman quand on fait l'amour Gérald Godin
les mots de la vie
Tu pourrais au moins enlever ton walkman quand on fait l'amour Gérald Godin
C'est pour toi que la journée s’est mise belle, avec le cœur en fleur, les yeux propres, les mains douces. Je te regarde lire. Tu es assise en Indienne. Je penche ma tête sur ton épaule. J’entends ton cœur penser tout haut. Je sais qu’il dit je t’aime....
Je tombe au fond de moi de plus haut que moi-même. Chaque mot ouvre une porte dans le mur des hommes, arrache une bandelette aux momies endormies. Je me refuse à faire mes dévotions au comptoir des banques, à prier le veau d’or. Je suis un grain de poivre...
Il est des lieux qui nous rencontrent sans nous chercher des lieux où voyageaient ces bancs de lumière parmi les eaux et les arbres entre ta main et la mienne que tu pris soudain comme la flamme prend dans la branche l’éclaircie prend dans le ciel Il...
Alain Grandbois roule à la fine épouvante dans sa Bugatti rouge le coffre plein de Poèmes de Hankéou que Moa Tsê-tung a aimé beaucoup Gaston se décroche la mâchoire et fait claquer sa trappe avant de moulin à vent contre l’ennemi Émile Nelligan récite...
Le pèlerin se rend dans un lieu avec la conviction qu’un tel lieu est en dehors de tous les lieux et de tous les buts. Dès qu’il a placé le premier pas sur la route, il sait déjà qu’il se perd dans le monde, et qu’à mesure qu’il avancera il se perdra...
La vie est une couture qu’il faut faire et défaire. Je vis près des oiseaux, des arbres, des ruisseaux. Les pierres qu’on me lance, je m’en fais une route. Mon pardon renverra tous les coups. Je suis comme Daumal avec son sac de clous. Je mets des mots...
Que serait un monde sans livre, gouverné par le cynisme et l'avidité, la distraction et la soumission, la cruauté et l'ignorance ? Le nôtre. Gérard Larnac
(A tous les laissés-pour-compte du monde entier) Ils maigrissent en jaunissant Dans les rôts de ta suralimentation Les yeux de la faim Ils flétrissent en s’évaporant Dans les clapotis de tes piscines Les yeux de la soif Ils rougissent ensanglantés Dans...
J’aimerais tant savoir enfanter de petits poèmes. J’en suis privée par ma prolixité. Délibérée tel un préservatif pour éviter la conception douloureuse et n’être pas déclencheur et auteur d’une brièveté de plus. Elle m’impose une longue marche vaine pieds...