La tendresse de la pluie
Les cerisiers, vieux chiens mouillés, traînent leurs bosses entre les gouttes froides. Au fond du ciel
quelqu’un s’essuie avec obstination les pieds sur la lumière. Le temps patiente derrière les vitres.
Les flaques naissent, milliers de minuscules mondes inutiles, pour faire ricocher nos solitudes. Et
les amibes se prennent pour les reines du monde.
Thomas Vinau