À la soupe

Publié le par la freniere


Dans le train du malheur
j’ai déchiré longtemps
des billets de souffrance.
J’ai déserté les rails
pour un petit sentier
où les cailloux sourient.

Le nez collé au ciel
on oublie les racines

qui soutiennent le nid.

Je reviens à la source,
à la soupe, à la pelle.

Il y a là des étoiles

encloses dans la pulpe,

des atomes aussi vastes

que le ventre de Mars,

Jupiter ou Neptune.

Aux côtés des jardins
la terre remplit ses poches

de pollen infini.




Publié dans Poésie

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