Avec les larmes d'un fantôme
Sommes-nous morts ou bien vivants ?
J'entends bêler sous le bâillon tout un peuple d'assis.
Les assassins qui nous gouvernent
troquent la vie pour des dollars.
Endettés jusqu'aux os
nous paierons la créance avec leur monnaie de singe.
J'ai quitté mon enfance pour la chercher ailleurs.
À force d'écrire avec mes tripes
je suis devenu mon propre fils.
Avec mon nez dans le cerveau,
ce que j'écris du bout des doigts,
sans savoir où je suis,
avec ma voix de pipistrelle,
mes deux pieds dans la marge,
les codicilles des névroses,
ce sont des mots que je respire
et l'odeur d'encre des images
réveille tous les marchands de sable.
On n'efface pas d'un trait de haine le sourire des blés.
L'océan des méduses se venge du gasoil
et refoule à la plage la horde des bronzés.
Le pavé brûle même en hiver.
Je me suis fait des yeux plus grands
avec les larmes d'un fantôme.
Mon squelette de laine affronte le grésil
comme un épouvantail oublié des oiseaux.
Je poursuis la lumière dans le noir et la crasse
avec un cœur boitant dans les ruelles du désir
depuis l'ego jusqu'à l'égout.
Assoiffé d'arc-en-ciel, de perles souterraines,
je voyage à l'estime sans connaître la route.
La langue n'est que l'écorce sur la sève des mots.
J'entends bêler sous le bâillon tout un peuple d'assis.
Les assassins qui nous gouvernent
troquent la vie pour des dollars.
Endettés jusqu'aux os
nous paierons la créance avec leur monnaie de singe.
J'ai quitté mon enfance pour la chercher ailleurs.
À force d'écrire avec mes tripes
je suis devenu mon propre fils.
Avec mon nez dans le cerveau,
ce que j'écris du bout des doigts,
sans savoir où je suis,
avec ma voix de pipistrelle,
mes deux pieds dans la marge,
les codicilles des névroses,
ce sont des mots que je respire
et l'odeur d'encre des images
réveille tous les marchands de sable.
On n'efface pas d'un trait de haine le sourire des blés.
L'océan des méduses se venge du gasoil
et refoule à la plage la horde des bronzés.
Le pavé brûle même en hiver.
Je me suis fait des yeux plus grands
avec les larmes d'un fantôme.
Mon squelette de laine affronte le grésil
comme un épouvantail oublié des oiseaux.
Je poursuis la lumière dans le noir et la crasse
avec un cœur boitant dans les ruelles du désir
depuis l'ego jusqu'à l'égout.
Assoiffé d'arc-en-ciel, de perles souterraines,
je voyage à l'estime sans connaître la route.
La langue n'est que l'écorce sur la sève des mots.