Haiti
Que faire après cette terrible catastrophe naturelle qui vient de frapper ce territoire déshérité ? Nous sommes en Europe, nombreux d'entre-nous sont titulaires de Brevets et de Qualifications en matière de Sauvetage, de Secours, de sciences Humaines, souvent compétents et très motivés, décidés à partir aider, soutenir...!!!
Nous nous sentons tellement impuissants et surtout prisonniers d'un carcan professionnel qui ne nous autoriserait aucune sortie du Territoire pour partir, aller porter secours à ces populations meurtries!
Il ne nous reste que les Dons, afin que les Organisations Humanitaires agissent avec davantage de moyens, de promptitude et surtout d'efficacité.
Difficile d'admettre une imprévisible fatalité. La Nature, la Terre bouge et vit, elles qui ne connaissent ni morale, ni mesure dans toutes les expressions et les manifestations de leur magnificence et de leur générosité, certains diraient à travers une immanente cruauté.
Alors, si j'osais une requête, un souhait, une idée humble en ces temps de grandes douleurs, d'affliction, de déréliction,
Je m'adresserais aux dirigeants, afin que disparaisse radicalement le concept de grandes villes; ces forteresses de l'inutile et du profit concentrationnaire qui se transforment en de véritables bombes à retardement en cas de catastrophes naturelles.
Il est aussi à prévoir une recrudescence de ces phénomènes terrestres brutaux et soudains dans les décennies à venir.
Les évolutions climatiques, les écarts de températures, les rétroactions imprévisibles que cela entraîne à tous les étages de la structuration et du maintien des grands équilibres planétaires vont être de plus en plus dévastateurs, capables de réveiller des forces colossales, en sommeil aujourd'hui.
Alors, pour les populations majoritaires, pour tous les cas de pauvreté disséminés de par le monde, à proximité de toutes ces zones à risques, qu 'il leur soit donné l'occasion de réinvestir les espaces ruraux, parsemés au-delà des périphéries ghettos et sordides, mal battis, aux abords des mégalopoles afin qu'ils y recouvrent autonomie, industrie artisanale, modes de vie traditionnelles amendé des dernières avancées en matière de santé, de planning familial, de développement durable.
Tout cela, nous le pouvons, nous les Pays riches, avec les décideurs de ces contrées et de ces états en voie de développement.
L'univers carcéral du béton et de l'architecture verticale démesurée fut une vue de l'esprit des trente glorieuses, exportée sans ménagement ni discernement à travers le monde à des fins d'économies et de rendement. Bien des villes en ont fait les frais inhumains et cumulent toujours les conséquences décadentes, aggravées et injustes.
Ces épisodes accidentels horribles de la destinées des hommes ne sauraient s'accumuler, se répéter en marge des leçons incontournables à tirer.
Réparer, ne suffirait plus! c'est une autre vision de l'avenir qu'il faut réinventer, recouvrer le peuplement passé de ces territoires victimes des pires exodes ruraux, balayant à jamais l'omnipotence des monopoles et leurs cortège de morts assistés, programmés à petit feu dans les fin-fonds de la pauvreté, de l'inactivité, des petits boulots, des bidonvilles, des exactions...
Je ne suis pas partisan, en de tels moments, ce serait indécent! Mais je mesure ce que tant de Peuples, de Communautés, d'Ethnies, de Territoires ont perdu au fil des siècles passés: la Terre, les savoirs prodigieux des ancêtres qui, rejoignant le convoi de la modernité, humaine et mesurée, auraient sans nul doute enfanter d'un autre monde, d'un monde bien meilleur et fructueux vivant en harmonie profonde et séculaire avec les forces naturelles.
Et si en pareils circonstances, devant la mort, la PAUVRETÉ COUDOIE LA RICHESSE, puissions-nous alors et à jamais en éradiquer les sources et les causes iniques de leurs inacceptables différences d'une consternantes réalité...
"... Je dis que la disparition d'un peuple, est un crime contre l'humanité, car c'est priver celle-ci d'une manifestation différenciée d'elle-même. Je dis que personne n'a le droit d'entraver la libération d'un peuple qui a pris conscience de lui-même et de son historicité ..."
Ce qu'affirme ici, Gaston Miron, dans l'Homme rapaillé, pourrait s'appliquer à tous les niveaux de l'expression, de l'organisation, du développement d'un peuple, de toutes les manifestations de son devenir actuel et cela quelque soient les orientations prises par le cours de la civilisation "mondialisée".
Une Terre, un Peuple, une Culture, sont de Nature à reconquérir les pans d'une histoire brisée, meurtrière, à renouer aussi avec ses racines; de nos jours, ne voyons-nous pas la pauvreté s'ériger aussi telle un peuple, une communauté sans frontières aux seuils de la survie...
Il n'est jamais trop tard! penser le contraire, serait aller droit dans le mur et l'impasse, l'implosion planétaire en voulant tutoyer aux cieux l'exclusivité des dollars...
Pour faire un don :
La Croix-Rouge canadienne 1-800-418-1111
CECI (Campagne Urgence-Haïti) 514-875-9111 ou 1-877-875-2324
La Coalition humanitaire 1-800-464-9154
Développement et Paix (Urgence Haïti) 1-888-664-3387
L'Oeuvre du Cardinal Léger (Secours Haïti) 514-495-2409 ou 1-877-288-7383