Moi de même

Publié le par la freniere

L'escadre même rentre au port,

le train se hâte vers la gare.

Et moi plus encore vers toi

- puisque j'aime -

cela m'attire et m'entraîne.

 

L'avare chevalier de Pouchkine, descend

admirer et fouiller sa cave.

Ainsi moi

vers toi je reviens, mon aimée.

Ce coeur à moi,

je l'admire.

Vous êtes joyeux de rentrer chez vous.

La crasse, vous

vous la raclez, vous rasant, lavant.                                                  

 

Ainsi moi,

vers toi, je reviens, -

est-ce qu'en

allant vers toi,

ce n'est pas chez moi que je rentre ?

Les gens de cette terre à son giron retournent.

Nous nous en retournons à notre but final.

Ainsi moi,

vers toi

forcément cela m'attire,

à peine on est séparés ;

et perdus de vue à peine.

Rien n'effacera l'amour,

ni les querelles,

ni la distance.

Le voilà révisé,

repesé,

repensé.

Levant ici ma stance aux doigts de prose,

constamment et vraiment

j'aime,

et j'en fais serment.

 

 

Vladimir Maïakovski

Publié dans Poésie du monde

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