On meurt (France)

Publié le par la freniere

 

On meurt de son enfance,

De ses boiseries,

De ses arbres aux muscles forts,

De sa terre qui bouge

Sous le pas des saisons,

Plus sûrement encore

Que de l'amour.

 

Mais on meurt d'un amour

Qui vient à la nuit tombée

Quand le soir a brodé son manteau

D'étoiles messagères 

Que ses mains sont vêtues

Du cuir doux des rencontres

Que ses paroles ouvrent la salle

Où paraissent dormir

Ceux qui nous attendent

 

Claude de Burine

 


Publié dans Poésie du monde

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