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Bernard Dimey

Bernard Dimey

Je ne dirai pas tout J’aurai passé ma vie à me décor ti quer, à me désha biller, A don ner en spec ta cle à n’importe quel prix ce que j’avais De plus pré cieux, de plus ori gi nal, Plus vivant que moi-même Au prix de quels efforts Je ne le dirai pas...

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Les yeux entre parenthèses

Pourquoi tant de bouteilles pour un seul litre de vie ? Nous n’en finissons de marcher sur des tessons de verre. L’argent se fait les dents sur n’importe quel os. Entre les dividendes et les taux d’intérêt restera-t-il assez de cœur pour aimer ? Restera-t-il...

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Corps interdit

J'ai partie liée avec les voyous les brûleurs d'ordures les chapardeurs de pneus les ignorants de la dialectique les fougueux loulous des banlieues les rebelles des taules les incendiaires d'asiles psychiatriques de vieillards les démolisseurs du verbe...

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Les perdus de vie

Ici, le monde s'écrase au sol ! Les patients gris, vestes en coutil gris, qui jamais ne sortiront, on les appelle les «perdus de vie»... Ils jardinent, ils lavent, ils aident aux cuisines, ils sont gentils, névros, sismo, schizo, ils ont déjà donné, «sismo,...

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La fille aux yeux de neige

La fille aux yeux de neige

(d'après un dessin de Bilal) habille-moi de vent me dit-elle, j'ai froid alors je grimpai sur les toits et choisis les vents le plus hauts la plus belle tresse, le plus beau palmier le vent d'autan, le sirocco tous les vents tirés par des oiseaux j'enlevai...

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La lettre

J'écris depuis l'intérieur de l'enveloppe. Les mots ne sont lisibles que les yeux fermés, ou bien il faut faire un pas jusqu'à un peu plus tard. Mais c'est juste mon avis. Peut-être, vous savez lire tout le temps. Moi, ça dépend. L'enveloppe m'ouvre....

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La mort d'un doux guerrier

La mort d'un doux guerrier

Nous nous sommes connus, Paul Rose et moi, dans des circonstances dramatiques. C'était pendant ce qu'on a appelé le « lundi de la matraque », le 24 juin 1968. Sur le mot d'ordre du FLP (Front de libération populaire), créé après la dissolution du RIN...

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Le somnambule

je garde sous la peau mon costume de mort avec à l'intérieur le long poignard de l'aube j'entre dans un bal triste sous des lampes fanées et je laisse sur l'eau des blessures insensées je suis à bout de peau je fais métier d'absence je descends dans le...

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Quand je nage avec toi

Je t’ai trouvée au milieu des mots, tes ailes de poète, ton immense tendresse. Je t’ai suivie vers l’absolu. Nous le cherchons ensemble. Ma peau est faite pour la tienne. Je veux être parmi toi partout, l’odeur du bois, la peau du temps, la chair des...

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Une éternité, pas un seul jour de plus

L’Italie a les frères Taviani, les États-Unis, les frères Coen, la Belgique, les frères Dardenne, le Saguenay a les frères Gagné. Qui se souvient de la Minouche, du Colon, de la Barbotte ? Qui se souvient de Val-Menaud ? À l’heure où le gouvernement néo-capitaliste...

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