les mots de la vie
Les machines accélèrent sans diminuer le travail. Le progrès s'accumule sans soulager les hommes. Les oiseaux ont beau s'égosiller à perdre haleine, les moutons bêler à en perdre la laine, sur la bande sonore du siècle, on n'entend que le bruit des moteurs,...
Rien de bon ne se construira tant que l'humanisme restera une utopie. Tant que les dogmes de l'intolérance, de l'éradication physique et mentale de l'autre, que ce soit par la djihad ou toutes autres inquisitions radicales ; tant que toutes les philosophies...
Gaëtan Dostie vous invite à la première Rencontre de la Montagne autour de Louky Bersianik ce mercredi 22 avril 2009 de 14h. à 16h., au salon bleu de la Médiathèque littéraire Gaëtan Dostie 1214 , de la Montagne, Montréal, H3G 1Z1 tél. 514 861-0880 (métro...
Cette touffe qui prospère sur le néant salin, Pieuvre retournée, les bras tendus vers le ciel Se desséchant sur un tronc de palmier près de la baie - Un oiseau presque - d'une presque frayeur d'oiseau, Elle est poumon du vent par qui grincent Ses tentacules,...
Sans connaître la fleur, j'ai laissé des semences dans la terre entrouverte. Je ne suis pas allé au bout du monde mais j'ai plongé jusqu'au fond de la nuit. Quand on croit que le jour est mort, il reste un tison pour rallumer la flamme, les signes de...
Je me vante parce que j'oublie le gardien («Vite! Vite!») courage, me dis-je, j'oublie le gardien («Vite! Vite!») la plus grande victoire est d'oublier le gardien, je me vante effrontément («Vite! Vite!) Le couloir, c'est l'Himalaya avant qu'Alexandre...
J'avance entre les mots avec des pneus baloune, un panier balleret sur mon guidon de bicycle. Je meuble ma parole d'une grammaire de brocante. Ma langue a la patine des vieux mots oubliés. Les mots qu'on entend trop ne veulent plus rien dire. J'évente...
Contrairement à une rumeur largement répandue qui la rendrait dépendante de nos regards pour exister, la poésie n'a besoin de personne pour Être. Sa permanence en amont et aval de toute chose, précède, accompagne, dépasse, tout ce que l'on peut penser...
en descendant par le petit escalier où il faut faire attention j'ai adopté le pas des vieux c'est eux qui marchaient devant moi les craquelés les boîteux les demi souffles les femmes à coiffe jusqu'à la plus tremblante qui les menait tous vers le milieu...
Nos lèvres bougent d'un même souffle. Nos mots s'enlacent sans se lasser. Nos pas délacent le chemin. Nos mains s'étreignent. Nos corps se touchent. Malgré la distance entre nous, nos deux extrémités de temps se rejoignent. Nos vies convergent dans l'amour....
