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tristan cabral

Le somnambule

je garde sous la peau mon costume de mort avec à l'intérieur le long poignard de l'aube j'entre dans un bal triste sous des lampes fanées et je laisse sur l'eau des blessures insensées je suis à bout de peau je fais métier d'absence je descends dans le...

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Dans la nuit survivante

j'apprends très lentement à vivre à ciel ouvert j'enterre la face humaine sous des gangrènes d'or et j'ai abandonné des tessons de soleil dans la chair oubliée des hommes inutiles dans la nuit survivante les hommes sont contagieux il y a des fusils plus...

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Proverbe

il y a trois choses qui sont au dessus de moi et même quatre que je ne comprends pas le chemin de l'oiseau dans le ciel le chemin du serpent sur la pierre le chemin du bateau sur la mer et le chemin de l'homme dans la jeune femme mais je veux te comprendre...

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Les perdus de vie

Ici, le monde s'écrase au sol ! Les patients gris, vestes en coutil gris, qui jamais ne sortiront, on les appelle les «perdus de vie»... Ils jardinent, ils lavent, ils aident aux cuisines, ils sont gentils, névros, sismo, schizo, ils ont déjà donné, «sismo,...

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Le somnambule

je garde sous la peau mon costume de mort avec à l'intérieur le long poignard de l'aube j'entre dans un bal triste sous des lampes fanées et je laisse sur l'eau des blessures insensées je suis à bout de peau je fais métier d'absence je descends dans le...

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Emmuré parle...

ce sont des enfants seuls attelés à leurs cris qui avancent de face sur des chemins possibles ils nous jettent des mots simples comme les pierres leur royaume visible est une route droite ils entrent par effraction dans nos yeux éboulés et suivent des...

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Un même fleuve sous les eaux

« Le poète et son chant sont les héritiers du déluge. » Claude Vigée L’Etang n’en finit pas. L’Etang n’enferme pas. L’Etang ne dort pas. Il attend. Les Aigues ne sont pas mortes. L’Etang ne prend pas mais il donne. Comme un chemin dans les salines, comme...

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Au mur

J'ai peut-être perdu tous mes yeux dans la mer... venue comme un ancien pressentiment d'étoiles une femme soudain m'a donné un visage qu'elle semblait avoir ramassé dans les cendres il m'arrivait d'avoir des dimanches de vagues j'écoutais sur le sable...

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À la mémoire

A la mémoire de Jean Sénac et de Tahar Djaout Un homme beau est mort qui signait d'un soleil il s'appelait Sénac Jean Sénac un homme beau est mort qui signait d'une rose il s'appelait Djaout Tahar Djaout depuis toute leur enfance est morte pour le monde......

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Le pays d'où je viens

le pays d’où je viens n’est d’aucune mémoire et la mer en novembre y monte jusqu’aux toits les maîtres de naufrages attendent sur les dunes qu’un bateau étranger se perde dans les Passes le pays d’où je viens à la couleur des lampes que les enfants conduisent...

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