Chet Baker vu par Uno Svensson

Publié le par la freniere

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Eternité,
laisse ta place
quand le silence balaie les scories de la fête

Le musicien est mort
Cuivre cloué au silence,
la nuit est blanche comme de la poudre

Dans la gorge dorée d’une trompette,
haché en mélopées sanglantes,
le sanglot s'est tari,
les lampions de la vie se sont éteints

Tissant l'ombre froide,
le peintre cherche
encore le cri étamé
et les mélodies ruisselantes

 

 Uno pleure Chet Baker

Le peintre sait le voyage de Chet,
cuivre cloué au silence

Uno repeint la douleur
Le noir est sa couleur

Dans l'ombre froide,
le peintre trouve des notes de silence
Elles sont “no more music”
et cristal étrange
La mort les a mangées

La nuit est blanche comme la poudre
Le musicien est mort

 

Une  voix de cuivre
joue des mélopées transparentes

Elle reste dans la tête des hommes,
elle reste dans la tête du peintre

 

Jean-Michel Sananès

 

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Publié dans Jean-Michel Sananès

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