Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

prose

Ne plus toucher à rien

L es hommes sont les pires écoliers de la vie. Les plantes et les bêtes arrivent les premiers. Les racines des arbres m'enseignent beaucoup plus que les racines carrées. Il n'est pas toujours facile d'écrire ou de vivre, pas plus facile d'effacer ou de...

Lire la suite

Comme une chrysalide

J 'aime quand la nature se réveille après le long hiver. Même le vol des mouches a quelque chose de magique, le bourdonnement des guêpes dans leurs nids de carton, la sève dégoulinant aux lèvres des érables. Les bruits refont surface par les trous dans...

Lire la suite

Je ne sais plus mon âge

J e ne sais plus mon âge. Je compte les années sur les chiffres du vent. Je préfère imaginer au lieu de penser avec des béquilles, me réconcilier avec le silence, mettre mes yeux où il ne faut pas. J'ai besoin de parler des arbres et des nuages, des sentiments...

Lire la suite

Au fil des mots

à André Chenet et Tristan Cabral U ne pluie folle arrache la chemise des arbres. Les feuilles volent au vent comme des boutons qui pètent. Je vois les mots sortir des choses. Je les attrape au vol. Je ne joue pas aux mots comme on joue au soldat. J’en...

Lire la suite

Comme une plante humaine

Q uand il pleut, je me laisse arroser comme une plante humaine. De l’herbe pousse dans mes yeux. J’ouvre les mains vers tout. Rien ne se perd qui ne le soit déjà. Aurais-je faim, aurais-je soif, je ne fermerai pas mes ailes de papier, je ne lâcherai pas...

Lire la suite

Un coeur d'enfant

Je suis un cœur d'enfant qu'on revire à l'envers, un drapeau noir dans un sac à franges, une âme à fleur de peau, un sdf traînant sa faim de loup de restaurant du cœur en maison des pauvres, un crachat sur la vitre des banques, les dents cariées d'un...

Lire la suite

Les jardins minés

J e concède aux étoiles au peu de ma naissance. Je dois au capital le règne de l’angoisse, du néant et du manque, toutes les sortes de bombes et le rictus des marchands, la bêtise et la faim, l’adoration du fric, la haine qu’elle implique, l’agonie de...

Lire la suite

Un fil fragile

Je regarde l’homme les yeux dans les yeux. Je scrute sa vie les mots dans les mots. Ce n’est pas la pierre qui fait la prison, c’est la loi. Ce n’est pas l’or qui détruit la terre, c’est la soif du profit. Des tyrans se cachent dans la voix des marchands,...

Lire la suite

In mémoriam

à Céline Desmarais Quatre ans jour pour jour à lutter contre la mort, c'est dur en tabarnak. Une plume pèse une tonne à tremper dans le sang et traquer les blessures. Des becs d'oiseaux noirs dilacèrent la peau, déchirant les viscères. Ma femme est morte...

Lire la suite

Les auréoles

L orsque les auréoles se gagnent à la misère, il faut changer de Dieu, d'église, de patron. Il y a toujours un creux entre les bras pour laisser place à l'autre, des mots pour le rejoindre, des images communes. Au chant du coq, la disparition du rêve...

Lire la suite