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prose

Tendre les bras

Tu me fais tendre, oui, tu me fais tendre les bras. Je te retrouve partout, dans un nuage qui passe, une ligne qui dépasse, un arbre qui s'agite, une colline qui penche. Je te lis sur les nervures des feuilles, le lit d'une rivière, le cristal des roches,...

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Regarder le feu

L’hiver a été dur cette année, frette et blanc. La neige n’a pas cessé de tomber, le thermomètre de baisser jusqu’aux pieds de bas. Dans les maisons renchaussées jusqu’au cou, ceux qui chauffent à l’ancienne ont manqué de bûches à poêle. Les autres ont...

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Le monde sur ma langue

Quand les bourreaux mènent le monde, les fées renaissent dans les livres d'images. La lumière des mots réfléchit la face sombre des âmes. En croyant tout savoir, on se laisse enfirouaper. Croyant s'épivarder, on reste ababouiné. Il y a des cris d'enfants...

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Le passé parle encore

Il est à craindre que l'avenir dépasse le présent de par sa cruauté. On ne chante pas la mort ni ses engins de guerre. Les drones s'attaquent aux enfants tout autant qu'aux stratèges. Le monde se mesure à la grandeur des routes. Le bout de pain sur la...

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Le sexe des années

Les yeux de la liberté valent bien les regards de la faim. Le vent fait de grands gestes à l'oreille des sourds. Le chat griffe d'une patte un sac de plastique, cette rumeur d'ordures qui veille dans un coin. Une souris affolée s'enfuit le long d'une...

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Jusqu'au bout de mon sang

Les yeux travaillent en tandem comme les bras, les jambes, les oreillettes du cœur. Lorsque se ferment les paupière, le paysage nous habite. Les cils font des chatouilles à la lune. La parole se perd. Les tweets ont remplacé les lettres. Les chansons...

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Quelques mots

J'aime les animaux, des castors bricoleurs dans leurs cabanes en bois jusqu'aux fourmis dans leurs châteaux de sable. Certains humains ne savent pas se séparer quand ils s'haissent. Ce sont les mêmes qui ne savent s'embrasser quand ils s'aiment. Les animaux...

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L'orage du matin

Nous ne sommes plus qu'à peine un lopin de peau, un peu de chair et d'os, un peu de muscles et de tripaille. On accorde plus d'importance à notre carte d'identié. Nous ne sommes plus qu'un numéro. Lorsque la vérité dévoile un bout de culotte, les dévots...

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Une tribu de frémilles

Il n'y a plus de riz mais des balles de fusil. La vérité sort des jambes amputées, des ventres étripées, des fillettes violées, des mains du monde tachées de sang. La soie des vers à soie vaut mieux que l'acier des fusils. J'écris avec le moins de haine...

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Au-delà

Il y a longtemps que je vis seul. Je préside une assemblée de chaises où j'invente des assis qui ne vivent pas longtemps, le temps d'écrire une phrase et puis de l'effacer. Le vent n'en finit pas d'agiter des toiles d'araignées imaginaires. Le faux n'est...

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