poesie du monde

Il secouait l'arbre du poète Et ramassait les pommes Qui mûrissent maintenant dans le foin à la lisière des tombes Il sommeille à présent Dans la nuit pleine de trous Comme avec les fées du désert Comme dans un conte À flanc de montagne Où les enfants...

C'étaient eux nos copains, on les a laissé tomber, parce que leurs paluches étaient lourdes, leurs manches pleines de cambouis, que leurs rires finissaient par ne plus être les nôtres, nous on faisait des études, puis on faisait dans la com', l'art, le...

Il y a des visages de tyrans où rigole la cupidité des goinfres. Ils ne sont pas de pays désespérants. Leur dérision est bien d'ici. Ils s'amusent comme des goulus de propagande. Leurs mensonges claquent comme des fouets sur nos horizons. Ils gouvernent...

que reste il? trois milliards de dettes payer cash à crédit stock options plus value sur le prochain désastre ET QUE RESTE IL? trois pièces de cuivre pour se remplir la panse de la graisse qui sort des gencives le pus d'un abcès jamais rassasié d'un compte...

Aujourd'hui, dernière chance, dead line, dernier appel, S.O.S., may day, à l'aide, pour la campagne de socio-financement du projet Collectif métis en Art et Artisanat dans la région de la Mitis, à coté de Mont-Jolie, je ferme les livres du quêteur, ce...

C'est un coin de par ici, c’est-à-dire de n’importe où, où l’on a perdu l’air et l’heure des saisons. C’est un temps d’hiver et de lointain après-guerre. Parfois, la neige recouvre notre enfance et nous voile les yeux. On joue par les ruelles, on se cache...

C’est à vous que je parle, hommes des antipodes, je parle d’homme à homme, avec le peu en moi qui demeure de l’homme, avec le peu de voix qui me reste au gosier, mon sang est sur les routes, puisse-t-il, puisse-t-il ne pas crier vengeance ! L’hallali...

Mon enfance laine douce comme une pomme douce qu'on croque au bout des dents mon enfance farine de lait comme une mûre au bout du sein qu'on mâche au bout des lèvres Mon enfance cheveux fous courant les landes et les ravines au galop de son cheval de...

Lorsque mes yeux cesseront de guetter La première hirondelle Qu’ils seront impuissants à reconnaître Le printemps fidèle Lorsque mes mains ne pourront plus toucher le vent Et que je perdrai de vue le fleuve Laissez-moi quitter mes eaux Avant qu’il ne...

Entre les grands résineux La neige ruisselle En pâtisseries de retailles givrées Christiane Loubier