poesie du monde

Avec de grands gestes, j'ai jeté pendant quatre ans mon âme dans toutes les langues, j'ai cherché, libre et fou, tous les endroits de vérité, surtout j'ai cherché les dialectes où l'homme n'était pas dompté. Le martyre de mon peuple, on m'interdisait...

Il y a des jours comme ça où on aime la France, où on a envie de chanter la Marseillaise, envie d’être tricolore comme un supporter insupportable. Il y a des jours où on se reproche de pas être assez français. Des jours où on voudrait s’appeler Dupont...

Écoute ! Entre dans la maison, assieds-toi, ferme les yeux, écoute ! Je te dirai l'éloquence du poisson rouge, la grâce du crapaud, la bonté du moustique, la souplesse de l'escargot, la politesse du serpent, l'élégance de l'araignée. Écoute ! Je te donnerai...

C'est le blues des réseaux sociaux, je me suis fait traiter de crosseur... Je me suis fait engueuler comme du poisson pourri... Je serais infiniment riche si j'étais un crosseur, mais je ne suis qu'un éjaculateur précoce, un blessé concret du suprême...

Une fois pour toutes Tu as nommé Le monde où je dois vivre Chaque chose Est signe Avant d’être chair L’arbre le blé La vigne Le sang des terres M’emporte Tu fus ma naissance En toi Ma mort aura lieu J’écoute Venir ta vie. __ * __ A cœur ouvert Notre vie...

Toujours grand père son odeur de grand père. Celle des champs de la paille et du foin. On plonge le nez dedans, on l’écoute jusqu’au silence. Quand ça remue ça recommence. Toujours grand-père moi grand-père sur le chemin interdit sauf riverains. A pied...

Il est des vies qui durent un instant : leur naissance. Il est des vies qui durent deux instants : leur naissance et leur mort. Il est des vies qui durent trois instants : leur naissance, leur mort et une fleur. Roberto Juarroz

Il y a des jours où je voudrais m'en aller hiberner loin dans les bois, à des kilomètres du bruit du réfrigérateur, du bourdonnement des heures. Il y a des nuits où je fermerais toutes les lumières de toutes les villes de la terre. Je roulerais en boule...

Tu émerges de la mer un supplice de mer Nuit au clair de lune tu t’alentis sur le rivage Derrière toi tes empreintes palmées retracent ton calvaire Une heure au bout d’une heure tu cesses ta lenteur Pattes arrière à présent creusent creusent le sable...