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prose

Des bêtes de proie

Il y a une faute quelque part dans ce que nous sommes. En proie au mal de vivre, nous sommes devenus des bêtes de proie. Nous avons brisé le pont qui nous relie aux autres, aux plantes, aux étoiles, aux cailloux. Nous sommes à l’automne de l’être. Les...

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Le ciel vole en éclats

Le ciel se déchire comme une toile trop tendue. Il tombe des clous, des clowns, des ballons, des nuages, des filaments de lune. Il pleut des silhouettes en parapluie, une ondée d’apparitions dans les rues de la ville. Je m’accroche aux pensées qui survolent...

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Ce qui aboie au fond de l'homme

Je ne veux plus vomir à grignoter ma vie, mourir à siroter sa lie, jeter de l’huile sur le sang, ronger le paysage avec le sel des larmes, rogner les heures pour un salaire, coller ma langue sur la froidure des rails, m’user les doigts sur la rognure...

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La terre des fossoyeurs

Sur la terre des fossoyeurs, il y a toujours un jardinier. Il y a des mots de pierre qui deviennent des fleurs, des mots de cœur en pot, des mots de tête qui parlent avec les mains, des pensées de jardin et d’autres de papier, des idées noires qu’il faut...

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Le silence entre les mots

Le silence entre les mots est comme ces messages qui persistent dans les membres coupés. Pour qu’une phrase se tienne debout, il faut que les mots et les gestes se donnent la main. Pour qu’une métaphore prenne forme, l’encre et le papier se parfument...

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À la source

J’accroche au clou mes plus vieux souvenirs. Ils serviront d’imper, de chapeau, de bougrine, à ceux qui les voudront. Je dépose sur la page mon fagot d’écritures chargées de doute, de colère, de compassion, de joie. J’ai commencé par quelques mots pour...

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Une maison de livres

J’habite une maison de livres. Ils s’empilent comme des arbres du plancher au plafond. Ils ont des nids où les mots se querellent, des pages de toutes les saisons. Leurs consonnes clignotent dans le vent des oreilles. Des chats métaphoriques s’étirent...

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La lippe des montagnes

Quand l’air est pur, plus transparent que l’eau, il aimante la limaille des rêves. J’y déambule comme un Rousseau de foire herborisant le temps. Les villes sont trop grandes pour la mémoire d’un enfant. La chair autour des os n’y est plus que façade....

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Le blanc des pages

Le blanc des pages laisse la liberté aux mots. Ce sont les mots qui se musèlent entre eux. Il m’arrive en marchant de rencontrer l’espace ou de croiser le temps. Les routes se cherchent dans les pas. Les traces de pas sont des sémaphores. Un œuf sort...

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L'âme de l'homme

Le soleil se mire dans un miroir de paille. Les portes sont faites pour s’ouvrir, le plein pour ignorer le vide. Affrontant l’infini, l’âme de l’homme s’agrandit. Il suffit d’une image pour échapper au gouffre et relier les rives. Je suis roué de mots...

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