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prose

Les tessons du verbe

J e ferme la fenêtre et regarde le froid. La neige est illisible. Il faut attendre le printemps pour déchiffrer ses mots. Je me demande où passe la lumière quand je ferme les yeux. J’ai la tête pleine de la rumeur du monde mais je n’ai à donner que ma...

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Sur la paille des yeux

à Ile Eniger Y aurait-il une parole unique dont chaque vie serait l’écho ? Quand les légumes ont soif, j’entends souffrir la terre. Il faut remettre en route chaque atome, faire éclore des images sur la paille des yeux, aller plus loin que ses bras. Le...

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Il m'arrive de voler

L es bras des ouvriers appartiennent aux patrons, leur bas de laine aux banquiers, leur vieillesse à l’hospice et leurs rêves aux marchands. Quand il ne germe plus que des poteaux de clôture, quand le sang coule comme des larmes, le temps n’a qu’un souci,...

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Une becquée de pluie

L ’écran d’ordinateur cache bien ses barreaux. Ma tête y est encore mais ma parole s’évade. Elle creuse dans la terre pour trouver ses racines. Elle vole avec l’oiseau, butine avec l’abeille, faseille avec le vent et hurle avec les loups. Dans le nid...

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La lumière est ailleurs

I l y a gros de monde à la première page. Il y a trop de mots empilés sur la langue. Je n’en cherche qu’un seul. N’ayant jamais compris ce qu’écrire veut dire, je me perds en chemin, au détour de la phrase, parmi les mots abandonnés. Je n’arrive pas toujours...

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En filigrane du temps

L e temps est à l’orage. De grosses secondes éclatent comme des billes de verre. Ceux qui ont peur des mots se cachent derrière le cash. On parle toujours de loin, de plus loin que nous. Les mots s’approchent peu à peu, par connivences, par jeu, par effet...

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Lettre aux fantômes

I l faut combien de caresses pour repousser la brute, combien de mots d’amour pour faire taire les cashs, combien d’histoires pour corriger l’Histoire ? À tous les forts en gueule, je préfère ceux qui mouillent leur chemise dans l’ombre. J’écris en noir...

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Devant nos yeux

J ’écris pour ajouter de l’eau au sable du désert, la luciole d’un mot dans la nuit du silence. Chaque passage à la ligne est le saut d’une truite qui rêve de voler. Lorsque j’éteins ma lampe, un autre quelque part rallume sa chandelle. Les hommes dans...

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Il s'agit

J ’ai rentré mes pieds et mes mains dans une phrase et j’essaie d’en sortir. J’ai des voyelles plein les yeux. J’ai posé mon front contre la page. Les mots pataugent dans mes chaussettes. Les mots s’usent à force d’être dits comme de petits hommes débranchés...

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Les mots sont volatils

O n sait tous ce que c’est le mensonge. La vérité est plus difficile à cerner. La mort qui s’approche n’est peut-être qu’un amour qui naît, le même amour plus vaste, un amour infini. En attendant, je marche sans savoir d’une phrase à l’autre. J’accroche...

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