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prose

L'amour est un lieu

T u n’es pas mon premier amour. Tu es bien plus. Tu es mon dernier amour. Lorsque j’entends ta voix, la fulgurance de l’instant annule tout le reste, le trop minable quotidien, les dernières nouvelles, les mauvaises raisons, l’appétit des banquiers affamant...

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Une vague sur l'eau

C e qui manque n’est jamais où cela manque. C’est pourtant là que nous cherchons. Quand je rêve d’une lampe, elle s’allume et m’éveille aussitôt. Certains mots que je lis me font ouvrir la bouche. On parle rarement seul, même au creux de l’absence. C’est...

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La vie se nourrit de la vie

J e me méfie des vieux adages. Aide-toi et le ciel t’aidera ! Encore faudrait-il que le ciel fut bas. Un homme seulement préoccupé d’argent n’est plus qu’un cadavre. Il faut toujours tuer quelqu’un pour s’enrichir, affamer les plus pauvres, empoisonner...

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Sur le fond de l'instant

M e revoilà debout devant l’ombre du monde qui remplace la mienne. Je porte sur le dos quelques pages noircies, une phrase à la main, une larme à la joue. Ce que je croyais mort fait craquer mes jointures. Je fais partie de l’eau, de la terre, du ciel....

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Comme une eau de soleil

A ujourd’hui, j’ai transporté des livres. Seuls les tiens étaient légers. Le poids de notre amour ne pèse pas sur l’âme. Elle s’envole avec lui. J’entends le cri des hirondelles lorsqu’elles dessinent ton visage sur la toile du ciel. Ce qui existe entre...

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Le noir de l'encre

L e soleil transperce la grande bulle du froid. L’hiver ferme boutique. On a rangé les tuques, les pelles, les raquettes. Les tamias recommencent à courir. Les graines s’éveillent dans le dortoir des moissons. Les épouvantails ont enlevé leurs habits...

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D'une rive à l'autre

D ’une rive à l’autre, les mains poilues de la terre caressent la rivière. Ses vagues se dressent comme des mamelons humides. Le printemps naît sous les feuilles mortes. Les lèvres sèches s’éveillent avec l’eau des mots. Le cœur s’embrase aux crépitements...

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Un bol d'oiseaux

J ’ai posé un bol d’oiseaux sur la table des herbes, un grand pichet de fleurs, une assiette d’eau pale. C’est la faute au printemps si les lilas fleurissent. C’est la faute au soleil, à la pluie, à la vie. Ils font monter la sève dans les pommiers têtus,...

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Dans ce qui manque au jour

L a maladie est devenue un commerce. On offre des visites guidées de la douleur, avec des larmes en prime pour le guichet des yeux. Appuyée sur le vide, l’échelle sociale importe plus que le ciel à atteindre. On juge l’homme sur son linge. On ne vole...

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Les phrases en l'air

M es mots, ce matin, arborent une barbe de trois jours, une odeur de pluie, de réglisse, de menthe. Mes pages ont leurs chemises boutonnées de travers, leurs paragraphes de guingois. Les parenthèses louchent et les marges débordent. Mes images ont un...

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