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prose

Hors d'ordre

Comment apprendre la paix aux enfants de la guerre ? Ils sont nés sous les bombes. Ils jouent avec des doigts coupés et des culasses de balles. Il n’y a plus d’eau claire dans un bol brillant mais du sang sur les murs, des mains déchiquetées, des cervelles...

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Le ciel de l'homme

L e ciel de l’homme est à hauteur du plancher. Des bouts d’enfance flottent dans les mots que j’écris, avec un côté Piaf, des vers de mirliton, des aphorismes rares. Je veux toucher les choses avec une langue mienne. Le temps nous précède et nous attend...

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Un peloton de nuages

U n peloton de nuages fusille l’horizon de ses balles d’eau froide, une goutte pour le cœur, une autre pour la tête, un éclat dans la chair, un éclair dans les yeux. Un doigt de pluie caresse l’aube lunaire du lac offrant son ventre plat aux plumes des...

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Des morts de passage

I l existe des morts de passage et des vivants sans vie. Il n’y a pas d’arbres sans racines ni de pierres sans poids. Même si nommer les fleurs n’empêche pas qu’elles fanent, je continue d’écrire. Lorsque je dis rosée, nuage ou lune, la douceur de ma...

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Sur le cours des ruisseaux

L a neige des pommiers détrempe le vallon. Oubliant ses cailloux, ses billes, son trésor, l’enfant poursuit des yeux le vol d’un papillon. Il n’est pas comme l’avare alourdissant ses pas en s’emplissant les poches. Les pieds légers du vent caressent l’herbe...

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Comme on cueille des simples

O n a remplacé le verbe vivre par le verbe faire, le verbe aimer par le verbe avoir. Il faut réapprendre à vivre et retrouver l’amour. Je ne sais pas marcher droit, mettre les bons habits, remercier les bourreaux ni tendre l’autre joue. Je suis allé plus...

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Le vrai du paysage

L a petite fille du temps s’amuse avec la terre. La grand-mère de l’espace lui a tressé des nattes. Les cousins de l’automne ont des taches de rousseur. Les pas prolongent la respiration. Les gestes font des mots qui froissent le papier. Les arbres tendent...

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Sur mes lèvres d'enfant

L es hommes portent un nom mais ne sont plus personne. Leur âme se perd dans les fiches, les bureaux, les paperasses. Tant d’organes pour si peu d’infini. Le fric a tout mangé, la peau, le sens, le monde, les vertèbres du rêve. Notre tête n’est plus qu’une...

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Une lumière m'appelle

J ’habite dans un cercle plus vaste que le moi. Assis sur un rocher en larmes, j’en respire le sel. Il y a toujours un lieu où la terre touche le ciel. Je cherche sur la page le point de l’univers où bouge l’horizon. Pieds nus dans l’aube, le grand corps...

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Autour d'un noyau d'âme

C ertains poursuivent les portes qui s’enfuient. Ils ont besoin de gonds, de gants, de guides. Prodigues du sang des autres, de statistiques sans visage, ils ne vivent plus sans sous-titre. Il n’y a pas de premier mot. Il n’y a pas de dernier cri. Quand...

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