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prose

Le passage

Pour naître nous passons par le temps qui est une déchirure de l’espace. L’’enfant se constitue en homme pour attendre la mort. La graine se continue en fleur pour atteindre l’abeille. Je me voudrais pollen dans la flore verbale, sève dans la croissance...

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Dans la géométrie des choses

Il y a trois jours que la brume tient le lac en estime. Des nuages roses flottent sur l’eau comme une barbe à papa. Je vois à peine le soleil. Je m’éparpille. Je me perds. Je ne suis pas assez là. Mes enfants ont du souffrir de cette absence. Égaré dans...

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Les racines s'accrochent

Le petit vent joue au dur ce matin. Il se chamaille avec les feuilles et retire la chaleur des choses. Il donne froid dans le dos. Dans une aréna, chaque but est suivi d’une rumeur énorme. On crie moins fort contre la guerre et la famine. On ment pour...

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En équilibre

Il y a des phrases auxquelles je reste sourd. Ça dépend qui les dit. Le «il faut» d’un enfant n’est pas le même que celui d’un patron. Autant je me méfie du Dieu des chrétiens ou de celui des musulmans, je suis parfois tenté par le Grand Manitou. Ma voix...

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La ligne du néant

Un rêve est une lettre déposée par la nuit. Je n’ai rien à attendre des trains qui partent à l’heure. Je me perds pour trouver quelque chose. Les souvenirs qu’on oublie ne sont que du temps qui dort. Les dates sur un calendrier sont de petits cercueils...

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Il manque l'essentiel

Petit, je ne jouais pas aux Indiens et aux Cowboys. J’arpentais la forêt, me prenant pour un loup. Je préférais les fleurs sauvages, la neige, le froid, les mésanges qui prient, les petites épées d’aubépine à l’écran lisse des écrans. En regardant le...

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Avec les cris des bêtes

C’est étrange l’inversion des valeurs. Les pauvres sont coupables de n’avoir pas de dettes et les spéculateurs sont traités en héros. Les gens vrais passent pour des demeurés, les gens honnêtes pour des fauteurs de troubles. On parle de Dieu un fusil...

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Comme la queue d'un félin

Les arbres d’une forêt vivent en solidaires. Si les grands pins retardent la croissance des érables, cela s’inscrit sûrement dans un dessein plus vaste. Derrière les apparences, toute une architecture secrète façonne les saisons. Sur chaque vie reposent...

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De longues larmes d'huile

Qu’a-t-on fait des collines ? On a laissé partout des copeaux, des rognures, des friches mal essartées. Sur les arbres abattus de longues larmes d’huile remplacent la résine. Des emblavures empâtent les roches dégarnies, la tête chauve des cimes. Un chemin...

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Un abri de fortune

Je ne crains personne. Ce sont les groupes qui m’effraient. Le bonhomme de base y devient fanatique, pour un ballon, un bout de papier, un drapeau, une icône, un salaire. En haut de la montagne, les travaux recommencent. Je grimpe d’un bon pas sur le...

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