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prose

La mort a son prix

Malgré son temps illimité, la mort accélère le pas. Elle n’avance plus au rythme de la vie mais selon le cours de la Bourse. De guerre en guerre, de famine en famine, l’économie étouffe l’homme. L’âme s’étiole dans la soif insatiable du profit. Les papes...

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La maison

Je dessine un cercle. J’ajoute quelques mots. Je suis dans ma maison. Une maison d’été. Une maison d’hiver. Une maison d’automne. Une maison de printemps. Une maison verbale. Je cours de l’une à l’autre. La vie entre par les portes. L’encre ruisselle...

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Dans mes carnets épars

Sans soleil, il n’y aurait plus d’ombre. Il n’y aurait plus rien. La vie se cache dans nos manques. Il faut s’arc-bouter, miser sur la bonté, sous oublier le précipice, remettre le cœur à hauteur d’homme, le retirer des griffes du profit, du paraître....

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Le ciel est bleu

Quand tu es là, le ciel est bleu autour des yeux. Le silence est plein d’oiseaux, le cœur plein d’amour, la tête pleine de rêves. Je couche avec toi comme le verbe être avec le verbe aimer, la terre avec le ciel, le sel avec l’étoile de mer. Quand tu...

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En haut de la montagne

En haut de la montagne, les travaux recommencent. Je grimpe d’un bon pas sur le dos de la colline constater les dégâts. Qu’a-t-on fait de la forêt ? On a laissé partout des copeaux, des rognures, des friches mal essartées, des grumes désinvoltes. Sur...

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Vers la colline

Montant vers la colline, deux arbres me saluent de leurs branches. Un vieil érable bougonne dans sa barbe. Tout à coté, un tremble étiolé sifflote un air de jazz. Le temps n’est pas sûr de lui. Il hésite entre courir ou s’allonger dans l’herbe. Quelques...

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Le bruit qui m'entoure

Le bruit qui m’entoure n’est qu’un mauvais silence empoisonné par l’homme. On s’apprête à bétonner une partie du lac, à mordre dans la plage, à faire peur aux poissons. Une grande main mécanique vient d’arracher un arbre. Ses gros doigts de métal déchirent...

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J'habite ma tête

J’habite ma tête, ça va, les mains tirent les ficelles, mais quand je marche, il y a toujours un pied qui dépasse, un œil qui louche, quelques neurones qui s’échappent. J’habiterais bien mon cœur, mais c’est mal vu par les banquiers. Ça laisse des larmes...

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De a à z

Il n’y a rien nulle part qui ne cherche à savoir ce que savoir veut dire. Il n’y a rien partout qui ne cherche à aimer. Je ne compte pas mes pas. J’avance sans savoir où je vais. Si jamais je me couche, ce sera pour embrasser la terre d’un peu plus près...

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Dans le coeur

Mon père jouait du piano. Ma mère peignait. Mon grand-oncle était compositeur et fut le premier à accompagner les films dans une salle de cinéma muet. J’essaie d’en garder quelques traces entre les lignes, un ragtime, un geste à la Pollock, une valse...

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