Ils ont dit

Publié le par la freniere


Produire du style, du lyrisme quand on a du métier, rien de plus simple. Empêcher l'archet de vibrer pour faire joli, c'est moins facile que de faire le virtuose. Et quand un écrivain se met à aimer ce qu'il écrit c'est terrible... Le but, c'est d'arriver à un objet compact et repérable. Que les gens puissent se situer par rapport à lui et que le texte devienne un ami, un espace de confidence. Moi, lecteur, j'attends qu'un livre m'aide : à être plus ouvert, par exemple... En tant qu'écrivain, j'ai parfois l'impression que rien n'a bougé depuis les scribes, je fais comme eux : j'inscris.


Jean-Christophe Bailly

Publié dans Ils ont dit

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S
Ce débat là est vieux comme...la poésie. Et j'ai l'impression, parfois, qu'on cherche à scier la branche..etc. A l'encontre de J.C Bailly on peut citer Jean Cohen qui disait:[..] La poésie se résigne mal à n'être qu'une forme de langage, une certaine manière de parler. Elle veut être, comme la science ou la philosophie, expression de vérités nouvelles, découverte d'aspects ignorés du monde objectif. Ce faisant, il faut oser le dire, elle commet une erreur mortelle. La poésie n'est pas science mais art, et l'art est forme et rien que forme. Libre au poète de révéler de nouvelles vérités. Ce n'est pas, encore une fois, par là qu'il est poète. Le langage naturel, par définition, c'est la prose. La poésie est langage d'art, c'est-à-dire artifice.[..]Bon, voilà ! On peut discuter sans fin mais en tout cas admettre qu'on peut passer par différentes phases au cours de sa vie créatrice et lui donner un cours plus esthétique à une certaine période et au contraire plus engagé à d'autres moments.