Bribes au couchant

Publié le par la freniere

Au couchant d’or
au couchant d’été 
des lambeaux de cendres



au-dessus de la terre épaisse noire
les flammes d’oranges peu à peu s’éteignent 
la nuit vient. montent les lueurs noirées



le ciel a disparu. seule la masse sombre couvre les 
     monts



les arbres les bêtes se taisent
le ciel se couche sur les hommes



le ciel se couche sur les mots
ceux des morts et les nôtres aussi

 

Jacques Brémond

 

Publié dans Poésie du monde

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