Je monte

Publié le par la freniere

Je monte, il n’y a plus de langue,
le sublime dans ma voix vide.

Il neige des nuits je perds la vie,
je suis aux mots de la fin,
une femme est mon sexe attristé,
je trouve des squelettes dans la brise,
je suis fait comme une fille.

Comment prévoir la tête des humains,
les tours s’écroulent, j’en suis là.

Je brûle sous le corps,
boire le sang faire une croix,
il n’y a que mon trou dans l’impossible,
ma bouche cousue mortelle.

Maman papa où sont vos fantômes,
nous de même, mon aphasie,
nous sommes à ne pas, nous sommes à ne pas.

Je suis un esprit comme une poupée,
d’entre mes cuisses, quelqu’un et l’improbable.

La beauté parle de l’état zéro,
la beauté est un tumulte,
mes animaux sont disparus dans une tempête personnelle,
ma chair politique tombe dans le petit orifice du monde,
janvier octobre janvier la mort fait l’immuable.

C’est momie le double des êtres,
comprendre quoi savoir qui,
personne n’est à ses blessures,
tout crache son cœur je sais,
les souvenirs et leurs mains automatiques.

 

Jean-Marc Desgent 

Publié dans Poésie du monde

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