Le pare-brise

Publié le par la freniere

Le pare-brise embué
c’est pas comme un regard
ne trouvant plus ses mots
ce n’est qu’humidité novembrière  
un masque blanc qui vous efface
les ombres de la rue

Pour savoir où mener la voiture
il faut ouvrir la cage au vent
tourner bouton d’un cran ou deux
livrer la glace au sirocco

On aimerait pareillement
toutes les fois qu’on ne voit pas très bien
où la vie nous emmène
éclaircir en soufflant le chemin
passer le grand balai sur l’horizon

Ne riez pas — lorsque mon tout petit
souffle vers les oiseaux je les vois
beaucoup mieux

 

Bruno Berchoud

Publié dans Poésie du monde

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article