Le somnambule

Publié le par la freniere

je garde sous la peau mon costume de mort

avec à l'intérieur le long poignard de l'aube

j'entre dans un bal triste sous des lampes fanées

et je laisse sur l'eau des blessures insensées

 

je suis à bout de peau je fais métier d'absence

je descends dans le corps des oiseaux somnambules

j'éteins les ombres blanches sur le miroir des morts

et les couleurs ne tiennent plus sur les visages

 

je vous des chambres pâles dans une maison de vagues

je regarde un enfant qui ne sait rien de moi

et j'attends pour tomber qu'il m'appelle par mon nom

 

aux seuils des portes je vois des bracelets d'oiseaux

je vois dans les bûchers des émeutes de miroirs

et le même visage à toutes les fenêtres

 

Tristan Cabral

Publié dans Tristan Cabral

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