Ils ont dit

Publié le par la freniere

Je m'étonne (ou me suis lassée d'en chercher la source, peu inspirée ? l'inintelligence profonde de la vie ?), de découvrir que des gens, bourrés d'argent, capitalistes à outrance, laissent éclater sans vergogne leur insatiable vulgarité, leur bassesse avide, devant laquelle l'animal le plus sauvage, dressé dans son instinct, peut être noble.
On est pris de vertige devant l'ignominie répugnante, qui souille presque la pensée même de qui s'en approche, de ces dirigeants d'affaires, de ces possédants avides, ivres de vouloir AVOIR jusqu'à être dévorés par ce désir d'avoir qui réduit l'ÊTRE, le si beau verbe être, le souffle du Vivant, à néant.
Devant leur sale dieu argent, qui avilit tout, ils volent, pillent, détruisent, assassinent. Cela se voit, cela est vu - leur cynisme n'en est ni calme, ni freiné, ni honteux. Ils tuent des enfants, des femmes et des hommes pour leur profit goulu, ils prostituent la pureté pour leur faim jamais rassasiée, jamais satisfaite.
Ils n'ont ni raison, ni sagesse, ni grâce ni douceur. Seulement une âpreté désespérée de jouissance, et jamais ils ne se reposent de ces hideurs, le monstre insatisfait de leur hébétude à AVOIR jamais repu, ils sont les dupes d'un désir laid, effroyable, dont ils n'ont plus peur : ils sont devenus cela, du déchet que brûle une creusante insatisfaction, sans plénitude possible, à jamais. Pauvres abrutis à la soif inextinguible, que la beauté, la joie, la prière et le don ont désertés - votre inconscience malade est à pleurer.
Réveillez-vous, ou jetez-vous dans le brasier, pour en finir avec votre enfer - mais cessez de détruire, la vie et notre pauvre Terre.
je donne tous vos lingots, votre bouffissure friquée, pour une lettre d'amour de Rilke à Mimi Romanelli, pour un poème de Marie Noël, un silence après un concerto de Mozart ou la Fantaisie-Impromptue de Chopin.
Et un conseil à ces rapaces : à moins que la mode ait changé, les linceuls n'ont pas de poches.

 

Olympia Alberti

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